jeudi 18 avril 2024

Bienheureuse Marie-Anne Blondin

             Bienheureuse Marie-Anne Blondin

Bienheureuse Marie-Anne Blondin 18 avril 1809 - 2 janvier 1890 

Aujourd’hui, en ce 18 avril 2024, nous célébrons au Canada la mémoire de la Bienheureuse Marie-Anne Blondin. Durant le Temps de Pâques, nous célébrons sept de nos saints (ou saintes) et Bienheureux (ou Bienheureuses) du Canada. 

"Esther Blondin, en religion « Soeur Marie-Anne », naît à Terrebonne (Québec, Canada), le 18 avril 1809, dans une famille d'agriculteurs profondément chrétiens. Elle hérite de sa mère une piété centrée sur la Providence et l'Eucharistie et, de son père, une foi solide et une grande patience dans la souffrance. Esther et sa famille sont victimes de l'analphabétisme qui règne dans les milieux canadiens-français du XIXe siècle. À 22 ans, elle s'engage comme domestique au couvent des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, nouvellement arrivées dans son village. Un an plus tard, elle s'y inscrit comme pensionnaire pour apprendre à lire et à écrire. On la retrouve ensuite au noviciat de cette même Congrégation qu'elle doit cependant quitter, à cause d'une santé trop fragile. 

En 1833, Esther devient institutrice à l'école du village de Vaudreuil. C'est là qu'elle découvre une des causes de l'analphabétisme ambiant: un règlement d'Église, qui interdit aux femmes d'enseigner aux garçons, et aux hommes d'enseigner aux filles. Ne pouvant financer deux écoles paroissiales, les curés choisissent souvent de n'en tenir aucune. Et les jeunes croupissent dans l'ignorance, incapables de suivre le catéchisme pour faire leur première communion. En 1848, avec l'audace du prophète que meut un appel irrésistible de l'Esprit, Esther soumet à son évêque, Monseigneur Ignace Bourget, le projet qu'elle nourrit depuis longtemps: celui de fonder une Congrégation religieuse «pour l'éducation des enfants pauvres des campagnes dans des écoles mixtes». Le projet est novateur pour l'époque! Il paraît même «téméraire et subversif de l'ordre établi». Mais, puisque l'État favorise ce genre d'écoles, l'évêque autorise un modeste essai pour éviter un plus grand mal. 

La Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne est fondée à Vaudreuil, le 8 septembre 1850 et Esther - désormais appelée «Mère Marie-Anne» - en devient la première supérieure. Le recrutement rapide de la jeune Congrégation requiert très tôt un déménagement. À l'été de 1853, l'évêque Bourget transfère la Maison mère à Saint-Jacques-de-l'Achigan. Le nouvel aumônier, l'abbé Louis-Adolphe Maréchal, s'ingère de façon abusive dans la vie interne de la communauté. En l'absence de la Fondatrice, il change le prix de la pension des élèves. Et, quand il doit lui même s'absenter, il demande aux soeurs d'attendre son retour pour se confesser. Après une année de conflit entre l'aumônier et la supérieure, soucieuse de protéger les droits de ses soeurs, l'évêque Bourget croit trouver une solution: le 18 août 1854, il demande à Mère Marie-Anne de «se déposer».  Il convoque des élections et exige de Mère Marie-Anne de «ne plus accepter le mandat de supérieure, si ses soeurs veulent la réélire».  Privée du droit que lui donne la Règle de la Communauté d'être réélue, Mère Marie-Anne obéit à son évêque qu'elle considère comme l'instrument de la Volonté de Dieu sur elle. Et elle «bénit mille fois la divine Providence de la conduite toute maternelle qu'elle tient à son égard, en la faisant passer  par la voie des tribulations et des croix». 

Nommée alors directrice au Couvent de Sainte-Geneviève, Mère Marie-Anne devient une cible de harcèlement de la part des nouvelles autorités de la Maison Mère, subjuguées par le despotisme de l'aumônier Maréchal. Sous prétexte de mauvaise administration, on la ramène à la Maison mère en 1858, avec la consigne épiscopale de «prendre les moyens pour qu'elle ne nuise à personne». Depuis cette nouvelle destitution et jusqu'à sa mort, elle est tenue à l'écart de toute responsabilité administrative. On l'écarte même des délibérations du conseil général où les élections de 1872 et de 1878 l'ont réélue. Affectée aux plus obscurs travaux de la buanderie et de la repasserie, elle mène une vie de renoncement total, qui assure la croissance de sa Congrégation. C'est là le paradoxe d'une influence qu'on a voulu neutraliser: dans les caves obscures de la repasserie de la Maison mère, de nombreuses générations de novices recevront de la Fondatrice l'exemple d'une vie d'obéissance, d'humilité et de charité héroïques. À une novice qui lui demandait un jour pourquoi elle, la Fondatrice, était maintenue dans de si modestes emplois, elle s'est contentée de répondre avec douceur: «Plus un arbre enfonce ses racines profondément dans le sol, plus il a de chances de grandir et de porter du fruit». 

L'attitude de Mère Marie-Anne, face aux situations d'injustice dont elle fut victime, nous permet de découvrir le sens évangélique qu'elle a toujours donné aux événements de sa vie. Comme le Christ passionné pour la Gloire de son Père, elle n'a cherché en tout que «la Gloire de Dieu» qu'elle a donnée pour fin à sa communauté. «Faire connaître le bon Dieu aux jeunes qui n'avaient pas le bonheur de le connaître», c'était pour elle un moyen privilégié de travailler à la Gloire de Dieu. Dépouillée de ses droits les plus légitimes, spoliée de sa correspondance personnelle avec son évêque, elle cède tout, sans résistance, attendant de Dieu le dénouement de tout, sachant que «dans sa Sagesse, il saura discerner le vrai du faux et récompenser chacun selon ses oeuvres». 

Empêchée de se laisser appeler «mère» par les autorités qui lui ont succédé, Mère Marie-Anne ne s'attache pas jalousement à son titre de Fondatrice; elle accepte plutôt l'anéantissement, comme Jésus, «son Amour crucifié», pour que vive sa communauté. Elle ne renonce pas pour autant à sa mission de mère spirituelle  de sa Congrégation; elle s'offre à Dieu «pour expier tout le mal qui s'est commis dans la communauté»; et elle demande tous les jours à sainte Anne, «pour ses filles spirituelles, les vertus nécessaires aux éducatrices chrétiennes». 

Comme tout prophète investi d'une mission de salut pour les siens, Mère Marie-Anne a vécu la persécution, en pardonnant sans restriction; car elle était convaincue qu'il y a «plus de bonheur à pardonner qu'à se venger». Ce pardon évangélique était pour elle le garant de «la paix de l'âme qu'elle tenait pour le bien le plus précieux»; et elle en donna un ultime témoignage sur son lit d'agonie, en demandant à sa supérieure de faire venir l'abbé Maréchal «pour l'édification des soeurs». 

Sentant venir sa fin, Mère Marie-Anne lègue à ses filles, en guise de testament spirituel, ces quelques mots qui résument bien toute sa vie: «Que l'Eucharistie et l'abandon à la Volonté de Dieu soient votre ciel sur la terre». Puis elle s'éteint paisiblement à la Maison mère de Lachine, le 2 janvier 1890, «heureuse de s'en aller chez le bon Dieu» qu'elle avait servi toute sa vie." (1)

J’aime beaucoup la première lecture qui a été choisie pour la messe en l’honneur de Mère Marie-Anne. Comme c’est souvent le cas pour les messes en l’honneur de nos saints et Bienheureux, nous avons le choix entre deux textes bibliques pour ce qui est de la première lecture. Mon choix va à la lecture du texte de l’Ancien Testament, tiré du livre de Ben Sirac le Sage: 2, 1-8. 17-18:

« Mon fils, si tu viens te mettre au service du Seigneur, prépare-toi à subir l’épreuve ; fais-toi un cœur droit, et tiens bon ; ne t’agite pas à l’heure de l’adversité. Attache-toi au Seigneur, ne l’abandonne pas, afin d’être comblé dans tes derniers jours. Toutes les adversités, accepte-les ; dans les revers de ta pauvre vie, sois patient ; car l’or est vérifié par le feu, et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de l’humiliation. Dans    les maladies comme dans le dénuement, aie foi en lui. Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ; rends tes chemins droits, et mets en lui ton espérance. Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miséricorde, ne vous écartez pas du chemin, de peur de tomber. Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui, et votre récompense ne saurait vous échapper. Ceux qui craignent le Seigneur prépareront leur cœur et s’humilieront devant lui, disant : « Nous voulons tomber dans les mains du Seigneur, et non dans celles des hommes. Car telle est sa grandeur, telle est aussi sa miséricorde. » 

J’aime aussi la prière d’ouverture de la messe: 


Seigneur, 
la bienheureuse Marie-Anne Blondin a trouvé dans la contemplation du mystère de la Croix, la force de te suivre sur le chemin des tribulations et d'accomplir mystérieusement la mission d'éducation que tu lui avais confiée. 

Accorde-nous, par son intercession, la grâce de trouver, dans ton mystère pascal, le véritable sens de notre existence, et la grâce de te faire connaître aux personnes vers qui tu nous envoies. 

Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.   Amen. 


(1) 
Marie-Anne Blondin (1809-1890)

www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20010429_blondin_fr.html 



mercredi 17 avril 2024

Films chrétiens gratuits

 Films chrétiens gratuits


Pour voir des films chrétiens gratuits, cliquez sur le lien suivant : https://www.chretientv.com/

Même si le titre du film est en anglais, le film lui-même sera en français. 

BON CINÉMA !

 


Kateri Tekakwitha et l’offrande du corps

 Kateri Tekakwitha et l’offrande du corps

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Sainte Kateri Tekakwitha 1656 -1680
 
Note: J'aime beaucoup cette peinture de Kateri parce que l'artiste n'a pas voulu cacher les marques qu'a laissées la vérole sur le visage et le corps de la sainte. Mais cela n'enlève rien au fait que Kateri irradie la bonté et la joie. On raconte que quinze minutes après la mort de Kateri, son visage est devenu magnifique, et ne portait plus aucune marque. Je ne serais pas surpris que ce soit vrai car un phénomène semblable s'est produit chez d'autres saints. 

Aujourd’hui, l’Église du Canada fête une de ses saintes, Kateri Tekakwitha, celle qu’on a appelle le « Lys des Agniers ». Les Agniers, que l’on nomme maintenant les Mohawks, sont l’une des six nations iroquoises. Kateri est la première Autochtone d'Amérique du Nord à être canonisée par l'Église catholique. 

Kateri est née en 1656 dans le village agnier d'Ossernenon, aujourd'hui Auriesville dans l'État de New-York. Dix ans avant la naissance de Kateri, le Père Jésuite Isaac Jogues, un des huit martyrs canadiens ou nord-américains, avait fondé dans le village Mohawk d'Ossernenon, sur les rives de la rivière Mohawk, la mission Sainte-Trinité. C'est à cet endroit que trois de nos martyrs canadiens furent martyriser par les agniers (Iroquois): René Goupil, en 1642, Isaac Jogues et Jean de Lalande en 1646. Les Pères Jésuites sont d'ailleurs les instruments que Dieu a choisis pour accompagner la jeune Kateri sur le chemin de la sainteté.  

Le père de Kateri était chef de tribu, Lors d'une expédition guerrière à Trois-Rivières (dans le Canada actuel) il a fait prisonniers des Algonquins et les a emmenés à Ossernenon. Parmi les prisonniers, il choisit pour épouse une Algonquine déjà baptisée catholique, qui deviendra la mère de Kateri. Kateri n'est pas le nom d'origine de notre chère sainte. Dans la tribu Mohawk où a grandi Kateri, on lui avait donné le surnom de Tekakwitha, qui signifie: celle qui avance en tâtonnant. Ce surnom est dû à une épidémie de vérole qui a frappé la communauté d'Ossernenon. Les parents de Kateri en sont morts ainsi que son jeune frère. Kateri a survécu mais portera toute sa vie les séquelles de cette terrible maladie; elle souffrira toute sa vie d'une grave maladie des yeux qui l'empêchera de supporter la lumière du jour et elle aura le visage "grêlé". Après la mort de ses parents, Kateri fut accueillie par un oncle et élevée par des tantes. C'est son oncle et ses tantes qui ont surnommé la jeune indienne: Tekakwitha. 

En 1666, suite à une expédition française contre les Agniers, la tribu à laquelle appartenait Kateri déménagea sur l'autre rive de la rivière Mohawk, sur un nouveau site appelé: Caughnawaga (Kahnawaké). C'est là que Kateri rencontrera pour la première fois les missionnaires Jésuites. Elle est frappée par leurs manières affables et par leur piété. Grâce à eux elle apprendra à connaître Jésus et Marie dont sa mère lui avait déjà parlé. Kateri est fortement attirée par le Dieu des chrétiens.  

Sa vie 

Elle doit subir les heurts de sa famille lorsqu'elle refuse l'époux qu'on lui propose. Quand le jésuite Jacques de Lamberville lui rend visite à l'automne 1675, elle demande le baptême. Après un catéchuménat de six mois, elle est baptisée le jour de Pâques 1676 sous le nom de Kateri. Pendant plus d'un an, sa famille continue de la persécuter et la prive de nourriture parce qu'elle ne veut pas travailler le dimanche. On lui lance des pierres quand elle se rend à la chapelle pour prier et une de ses tantes l'accuse même d'avoir une liaison avec son oncle. Le Père de Lamberville lui conseille alors d'aller vivre à la mission Saint-François-Xavier, sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Montréal.

Dans ce village, elle retrouve d'autres chrétiens et les Jésuites qu'elle avait rencontrés en 1666. Kateri fait sa première communion le jour de Noël 1677. Elle passe des heures en prière à la chapelle. Durant la chasse d'hiver, elle continue ses exercices de piété tout en se livrant aux travaux communs, et se fait un oratoire d'une croix taillée dans un arbre, près d'un ruisseau.  

D'autres épreuves fondent sur elle quand elle est accusée d'avoir couché avec l'époux d'une Indienne et que ses parents veulent la forcer à se marier. Elle ne peut réaliser son désir de fonder une communauté de religieuses autochtones, mais elle fait voeu de chasteté le 25 mars 1679. Accablée de migraines, d'une fièvre lente et d'un grand mal d'estomac, elle meurt le 17 avril 1680, à l'âge de 24 ans. Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980.  

 Sa spiritualité

Lorsqu'elle se rend à la mission Saint-François -Xavier, le Père de Lamberville la recommande à son confrère en ces termes: "Je vous envoie un trésor, gardez-le bien."


La direction spirituelle de Kateri est confiée au Père Cholenec qui ne tarde pas à l'admettre à la première communion. Elle manifeste une véritable faim de l'eucharistie et veut s'unir plus intimement aux souffrances du Christ. Son biographe, le Père Chauchetière, dira que la devise de toute sa vie était: "Qui est-ce qui m'apprendra ce qu'il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse?" L'église devient presque sa demeure. Elle y arrive à quatre heures du matin, assiste à la première messe de l'aube et à une autre au lever du soleil. On la retrouve devant le tabernacle plusieurs fois par jour et le soir pour la prière commune. 


Ardente priante, elle développe une vie intérieure dont l'élan d'amour trouve à s'exprimer avec les autres. Elle prie pour que son peuple accueille la Bonne Nouvelle de l'Amour qui la fait vivre, jeûne et se livre même à des actes de mortification excessifs qu'elle abandonne rapidement sur l'avis de son directeur spirituel. 


Une visite aux Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal lui inspire le désir de se consacrer à Dieu. Avec son amie Marie-Thérèse Tegaiaguenta et la huronne Skarikions, elle veut fonder un monastère à l'Île aux Hérons. Ce projet n'a pas de suite, mais elle fait voeu de chasteté: "La chose était si nouvelle, écrit le Père Cholenec, que je crus ne devoir rien précipiter ( ... ) après avoir examiné sa conduite et les grands progrès qu'elle faisait en toute sorte de vertus et surtout avec combien de profusion Dieu se communiquait à sa servante, il me sembla que ce dessein de Kateri ne pouvait venir que de lui." (1)


Kateri est le nom qui fut donné à notre chère sainte, le jour de son baptême. Ce nom lui a été donné en l'honneur de sainte Catherine de Sienne. Kateri fut canonisée par le pape Benoît XVI, le 21 octobre 2012. 


Remarques personnelles: 


Ce qui me frappe le plus dans la spiritualité de Kateri, c'est son rapport au corps. Cette jeune amérindienne a souffert dans son corps toute sa vie, spécialement en raison de la vérole dont elle a été victime étant toute jeune. Mais Kateri s'est aussi imposer beaucoup de pénitences corporelles. Cette façon de traiter son corps n'est plus recommandable de nos jours. L'Église ne prône plus cela. Mais il semble que cette façon très dure de traiter son corps, était chose assez courante chez les autochtones du 17e siècle. Une chose est certaine, Kateri a voulu participer au plus haut point aux souffrances du Christ. 

La messe en honneur de cette chère sainte, nous propose comme première lecture le début du chapitre 12 de la Lettre de saint Paul aux Romains. C'est un texte que je connais par coeur et que j'aime beaucoup. Jusqu'à maintenant, la traduction que je connaissais, était la suivante: 

Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu: c'est là pour vous l'adoration véritable. " (Rm 12, 1)

Or ce matin à la messe, j'ai lu et entendu pour la première fois la nouvelle traduction du lectionnaire (2) et j'ai été rempli d'étonnement: 

Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps - votre personne tout entière - en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu: c'est là pour vous, la juste manière de lui rendre un culte." (Rm 12, 1) (voir aussi: https://www.aelf.org/bible/Rm/12)

Il est évident dans ce texte, que le mot "corps" est synonyme de "personne". Mais il est très intéressant de voir cette insistance mise sur le mot "corps". 

Kateri a fait le voeu de virginité le 25 mars 1679, un an avant sa mort, en la fête de l'Annonciation du Seigneur ou de l'Incarnation. Dans la liturgie de la solennité de l'Annonciation, je trouve frappant et étonnant que l'on mette dans la bouche de Jésus, les phrases suivantes de la Lettre aux Hébreux : 

En entrant dans le monde, le Christ dit: "Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps. Tu n'as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché; alors j'ai dit: Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté." (He 10, 5)

Et Jésus a dit à la dernière Cène et dit à chaque messe: "Prenez, et mangez, ceci est mon corps, livré pour vous."

Oui, écoutons Dieu qui nous dit: " Glorifiez Dieu dans votre corps " (1 Co 6, 20). 

SAINTE KATERI TEKAKWITHA, PRIEZ POUR NOUS !!!!!


(1) Recueil de célébrations des saints et saintes, bienheureux et bienheureuses du Canada --- Sainte Kateri Tekakwitha, Concanan Inc., 1990, pp. 12 et 13.   

(2) AELF — Bible

https://www.aelf.org/bible







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Photo: Sanctuaire de sainte Kateri Tekakwitha à Kanhawake, sur la rive sud de Montréal. J'aime beaucoup la chapelle (ou l'église) que vous voyez sur la photo ci-dessus. C'est à cet endroit que l'on peut vénérer les restes de la dépouille mortelle de Kateri. Cette chapelle est très ignatienne. Les statues en bois qui sont au mur dans le choeur, représentent deux saints Jésuites: la statue à droite représente saint Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus (les Jésuites), et la statue à gauche représente saint François Xavier brandissant le crucifix, patron de la Mission qui a accueilli Kateri dans l'actuelle province de Québec et le patron des missions dans l'Église catholique.  


lundi 15 avril 2024

Chant : "Ô Sang et Eau"

 Chant : "Ô Sang et Eau"

Nous avons terminer hier l'octave qui a suivi la fête de la Miséricorde Divine. Je remercie le Seigneur pour les grâces insignes qu'il a répandues dans les coeurs durant l'octave qui a précédé la fête, le jour même de la fête et l'octave qui a suivi. Mon ami Gino Filion (qui joue à a guitare sur la vidéo ci-desous), est un des grands apôtres de la MISÉRICORDE DIVINE. Il m'a envoyé une vidéo filmée cette année en la fête de la Miséricorde Divine.  

Les paroles viennent du Petit Journal de sainte Faustine :

(Fin-février-33) Ô Sang et Eau

(186)        Aujourd’hui Jésus m’a dit : Je désire que tu connaisses plus profondément l’amour dont brûle mon cœur pour les âmes, et tu le comprendras en méditant ma passion. Appelle ma miséricorde sur les pécheurs, je désire leur salut. Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur d’un cœur contrit et avec foi, je lui donnerai la grâce de la conversion. Voici cette petite prière :

 (187)        Ô Sang et Eau qui avez jailli du Cœur de Jésus

               comme source de miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous.

SAINTE FAUTINE - O SANG ET EAU / Fête de la Miséricorde Divine - Victoriaville 7 avril 2024. 4 views · 10 minutes ago ...more. Sainte Faustine & ...
YouTube · Sainte Faustine & Jésus Miséricordieux · il y a 19 heures

L'évangélisation, c'est quoi ?

L'évangélisation, c'est quoi ?

Le cardinal Raniero Cantalamessa prononce la 2e prédication du Carême 2023

"L'Église existe pour évangéliser." Cette parole prononcée par le saint pape Paul VI en 1975, est extraordinaire par sa simplicité et sa profondeur :  

Évangélisation, vocation propre de l’Eglise

14. L’Eglise le sait. Elle a une vive conscience que la parole du Sauveur — “ Je dois annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ”[34] — s’applique en toute vérité à elle. Elle ajoute volontiers avec saint Paul : “ Pour moi, évangéliser ce n’est pas un titre de gloire, c’est une obligation. Malheur à moi se je n’évangélise pas ! ”[35]. C’est avec joie et réconfort que Nous avons entendu, au terme de la grande assemblée d’octobre 1974, ces paroles lumineuses : “ Nous voulons confirmer une fois de plus que la tâche d’évangéliser tous les hommes constitue la mission essentielle de l’Eglise ”[36], tâche et mission que les mutations vastes et profondes de la société actuelle ne rendent que plus urgentes. Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du christ dans la sainte messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse(1)

Mais qu'est-ce que signifie au juste le mot "ÉVANGÉLISER" ?

Le cardinal Raniero Cantalamessa a expliqué il y a un an (le samedi 11 mars 2023), lors d'une prédication du Carême, ce que signifie "ÉVANGÉLISER". Cet enseignement est d'une grande importance, selon moi. Il me fait donc plaisir de vous le partager.  

11 mars 2023 — Le thème de cette Lettre est annoncé en ces termes : « Je n'ai pas honte de l'Évangile, car il est puissance de Dieu pour le salut de quiconque ...


(1)https://www.vatican.va/content/paul-vi/fr/apost_exhortations/documents/hf_p-vi_exh_19751208_evangelii-nuntiandi.html 
 de Carême en salle Paul

dimanche 14 avril 2024

Deux hymnes pascales

 Deux hymnes pascales

3ème Dimanche de Pâques

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 24, 35-48)

En ce temps-là,
les disciples qui rentraient d’Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons
ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, 
lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte,
ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez :
un esprit n’a pas de chair ni d’os
comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit :
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara :
« Voici les paroles que je vous ai dites
quand j’étais encore avec vous :
“Il faut que s’accomplisse
tout ce qui a été écrit à mon sujet
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit :
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés, à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

– Acclamons la Parole de Dieu.
L'évangile d'aujourd'hui commence par le témoignage des disciples d'Emmaüs qui racontent à leurs amis comment ils ont reconnu Jésus à la fraction du pain. Mais nous savons que leur coeur était déjà brûlant sur la route alors que Jésus, qu'ils prenaient pour un inconnu, leur expliquait les Écritures et leur montrait l'accomplissement des prophéties faites à son sujet. Pendant que ces deux disciples parlaient, voilà que Jésus se tenait là, au milieu de ses amis réunis et après leur avoir prouvé qu'il n'était pas un fantôme ou un esprit, il "ouvrit leur l'intelligence à la compréhension des Écritures". Il leur montra que tout ce qui lui était arrivé, avait été annoncé. 

Une de mes hymnes pascales préférées parle justement du rôle essentiel de l'Écriture Sainte (la Bible) pour connaître Jésus et faire l'expérience du Ressuscité. Cette hymne s'intitule : "Jésus qui m'a brûlé le coeur". 

Buy on iTunes: https://itunes.apple.com/album/id432142329 Taken from Various Artists « Liturgie des Heures, Vol.
YouTube · Sing To God! · 6 juin 2016

JÉSUS QUI M’A BRÛLÉ LE CŒUR

Paroles : Didier Rimaud

Hymne liturgique de pâques

Musique : Jean-Claude GIANADDA  


Jésus qui m’a brûlé le cœur

Au carrefour des Écritures,

Ne permets pas que la blessure

En moi se ferme (bis) :

Tourne mes sens à l’intérieur,

Force mes pas à l’aventure,

Pour que le feu de ton bonheur

À d’autres prenne !

 

Seigneur reste avec nous

Seigneur il se fait tard

Seigneur reste avec nous.

           

La Table où tu voulus t’asseoir,

Pour la fraction qui te révèle,

Je la revois : elle étincelle

De Toi seul Maître

Fais que je sorte dans le soir.

Où trop des miens sont sans nouvelle

Et par ton Nom dans mon regard,

Fais-toi connaître !

 

Leurs yeux ne t’ont jamais trouvé,

Tu n’entres plus dans leur auberge,

Et chacun dit : "Où donc irai-je

Si Dieu me manque ?"

Mais ton printemps s’est réveillé

Dans mes sarments à bout de sève,

Pour que je sois cet étranger

Brûlant de Pâques !


Une autre de mes hymnes de Pâques préférées s'intitule : " Il est vivant". Cette hymne nous parle de plusieurs apparitions du Ressuscité telles que nous les retrouvons dans la Nouveau Testament

Paroles du chant ( Il est vivant ) 1- Il est vivantTu l'as vu la première. Parle, Marie de Magdala! Hors du tombeau, debout dans la ...
YouTube · MNDA siteweb · 29 mars 2015

HYMNE : IL EST VIVANT

J.F Frié — CNPL

Il est vivant ! Tu l'as vu la première.
Parle, Marie de Magdala !
- Hors du tombeau, debout dans la lumière,
Il dit : « Marie » ! C'était sa voix !

R/ Nous l'avons vu ressuscité,
Nous, témoins de la Vérité !
Il est venu, il reviendra !
Amen ! Alléluia ! Alléluia !

Le cœur brûlant, vous alliez, près du Maître,
Vers Emmaüs, sur le chemin...
- Nous étions deux ! Il s'est fait reconnaître,
Le soir, à la fraction du pain !

Vous étiez onze, nous dit l'Écriture,
La nuit couvrait Jérusalem...
- Il a paru ! Il montrait ses blessures !
Il a soufflé son Esprit Saint !

Est-ce Jésus, celui qui t'a fait signe
De l'approcher, dis-nous, Thomas ?
- Sur mon Seigneur et mon Dieu, moi, indigne,
J'ai vu les marques de la croix !

Depuis Damas, tu ne peux plus te taire...
Confirme-nous ce que tu crois.
- Moi, Paul, je dis qu'ils étaient cinq cents frères,
Témoins du Christ, tous à la fois !