dimanche 5 novembre 2017

Peur de Dieu ou peur de l'homme

Peur de Dieu ou peur de l’homme

Chers amis, j’ai 66 ans. J’ai connu le Québec des années cinquante (1950) et soixante. J’ai connu la façon dont on parlait de Dieu, un Dieu exigeant et contrôleur, qui surveille nos moindres gestes pour nous corriger et même nous punir. La peur de Dieu a été malheureusement semée dans plusieurs cœurs. Pas dans tous les cœurs, heureusement. J’ai deux amis de mon âge qui m’ont dit n’avoir que de bons souvenirs de la façon dont on leur a parlé de Dieu dans leur enfance, ce qui ne les a pas empêchés cependant, de s’éloigner de Lui à l’adolescence.

Heureusement, la peur de Dieu, semée dans mon cœur dès mon enfance, s’estompe peu à peu en moi. Mais elle fait place désormais à la peur de l’homme. Dieu n’a pas besoin de punir l’homme pour ses agissements pervers; l’homme se charge très bien de se punir lui-même en faisant fi des lois de Dieu. Dieu nous dit dans le psaume 80:

11 « C'est moi, le Seigneur ton Dieu,  qui t'ai fait monter de la terre d'Égypte ! Ouvre ta bouche, moi, je l'emplirai.
12 « Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix, Israël n'a pas voulu de moi.
13 Je l'ai livré à son coeur endurci : qu'il aille et suive ses vues !
14 « Ah ! Si mon peuple m'écoutait, Israël, s'il allait sur mes chemins !
15 Aussitôt j'humilierais ses ennemis, contre ses oppresseurs je tournerais ma main.
16 « Mes adversaires s'abaisseraient devant lui ; tel serait leur sort à jamais !
17 Je le nourrirais de la fleur du froment, je te rassasierais avec le miel du rocher ! » (Ps
80, 11-17)

« Je l'ai livré à son coeur endurci : qu'il aille et suive ses vues ! »
C’est cette phrase de la Bible qui désormais me fait peur. Quand l’être humain endurcit son cœur au point de nier l’existence de Dieu ou faire comme s’il n’existait pas, il se passe ce que nous voyons tous les jours, malheureusement dans les journaux. Au Québec, nous vivons scandales par-dessus scandales depuis des décennies. On me dira que c’était aussi pire que cela dans les années cinquante et soixante. FOUTAISE ! JE N’EN CROIS PAS UN MOT. On me dira que oui, c’était aussi pire que cela, mais c’était caché. Non, ce n’est pas vrai.
J’irais même jusqu’à dire que si la peur de l’enfer (qui n’est pas du tout la peur de Dieu) a fait en sorte que par le passé des êtres humains ont refréné leurs appétits de jouissance, de contrôle et de pouvoir, c’est bien tant mieux. Car la peur de l’enfer, qui existe, soit dit en passant, c’est la peur pour l’homme de se diriger et d’aller volontairement en ce lieu de perdition. Car ce n’est pas Dieu qui enverra ses enfants en enfer; c’est la personne humaine elle-même qui décide en cette vie de se diriger vers l’enfer et qui décidera à sa mort qu’elle ne veut toujours pas de Dieu.
Aujourd’hui, dans la première lecture de la messe dominicale, le prophète Malachie fustige les prêtres qui n’ont pas de respect pour la grandeur de Dieu:
« Maintenant, prêtres, à vous cet avertissement: Si vous n’écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon nom – dit le Seigneur de l’univers –, j’enverrai sur vous la malédiction, je maudirai les bénédictions que vous prononcerez. Oui, je les maudis, car aucun de vous ne prend rien à cœur.  Voici : je vais menacer votre descendance. Je vous jetterai du fumier à la figure, le fumier qui provient de vos fêtes ; on vous enlèvera avec lui. Vous saurez alors que je vous ai adressé cet avertissement, pour que subsiste mon alliance avec mon serviteur Lévi, – dit le Seigneur de l’univers. Mon alliance avec lui était vie et paix, je les lui accordais, ainsi que la crainte, et il me craignait. Devant mon nom, il restait saisi. La loi de vérité était dans sa bouche, et rien de mal ne se trouvait sur ses lèvres. Dans la paix et la droiture, il marchait avec moi ; nombreux furent ceux qu’il ramena de la faute. En effet, les lèvres du prêtre gardent la connaissance de la Loi, et l’on recherche l’instruction de sa bouche, car il est le messager du Seigneur de l’univers. Mais vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude, vous avez détruit mon alliance avec mon serviteur Lévi, – dit le Seigneur de l’univers. À mon tour je vous ai méprisés, abaissés devant tout le peuple, puisque vous n’avez pas gardé mes chemins, mais agi avec partialité dans l’application de la Loi. » (Malachie 2, 1-9)
La première lecture à la messe d’aujourd’hui n’est pas aussi longue que cela, mais elle cite plusieurs versets du texte biblique ci-dessus.
Il faut bien sûr lire ce texte avec les yeux et le cœur qui nous viennent de Jésus et de la plénitude de la Révélation divine. Mais une chose est claire dans ce texte: si le prêtre n’a pas assez d’amour pour Dieu pour prendre sa défense (en quelque sorte) et avertir ses frères et sœurs humains des dangers qui les guettent s’ils s’éloignent de Dieu, de ses vues et de sa Loi très sainte, il trahit sa mission.
La Parole de Dieu d’aujourd’hui fera en sorte que j’encouragerai mes paroissiens à prier pour nous les prêtres afin que nous soyons fidèles à notre mission et à nos engagements.     

Exemple: Un exemple suffira à montrer que les choses sont pires au Québec qu'elles ne l'étaient en 1950. Regardez la vidéo ci-dessous. La description que fait monsieur Aubert Martin de la situation actuelle dans le domaine du non respect de la vie humaine, aurait été impensable lors des années 50. Jamais les Québécois n'auraient accepté à cette époque une telle dérive de la loi. Certains appellent cela un " progrès ". Personnellement, j'appelle cela de la " décadence ". Nous connaissons le "déclin de l'empire américain", nous vivons présentement le "déclin de l'empire canadien" (si empire nous avons connu). 

Conférence sur l'euthanasie / Euthanasia Conference - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=GrrAhvVg7YY
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