samedi 11 novembre 2017

"Ne laissez pas les nouvelles générations désemparées par l'ignorance religieuse"

« Ne laissez pas les nouvelles générations
désemparées par l’ignorance religieuse »
(Jean-Paul II)
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Chers amis, je me suis réveillé ce matin avec cette phrase de Jean-Paul II dans la tête et dans le cœur: « Ne laissez pas les nouvelles générations désemparées par l’ignorance religieuse ». Je connaissais déjà cette phrase car je l’entends souvent. Dès que j’entre dans mon automobile, c’est un chapelet animé par Jean-Paul II qui résonne à mes oreilles. Au lieu d’écouter la radio lors de mes déplacements en automobile, je préfère être dans une atmosphère de prière. J’écoute donc le chapelet médité par Jean-Paul II. Je le fais d'autant plus volontiers du fait que j’ai été ordonné prêtre par ce saint pape, dimanche le 12 juin 1983, en la basilique Saint-Pierre de Rome. Prier le chapelet ou même la plupart du temps écouter le chapelet prié par celui qui m’a ordonné prêtre, est une grâce en elle-même.

Je sais pourquoi la phase de Jean-Paul II citée ci-dessus est apparue dans mon cœur ce matin. Depuis quelque temps, une paroissienne et moi préparons onze jeunes adultes à vivre certains sacrements: baptême, eucharistie, confirmation. Pour cela, nous montons notre propre programme, que nous voulons le plus intéressant et interactif possible, fidèles en cela à ce que le pape Jean-Paul II a appelée la « nouvelle évangélisation »: nouvelle en ses méthodes et en son ardeur. Nous prenons vraiment à cœur cette tâche d’évangélisation et je ne suis pas surpris de constater que même la nuit mon cœur est tourné vers ces jeunes.

Ce matin, surpris par le fait que j’avais en moi cette phrase de Jean-Paul II, j’ai allumé mon ordinateur pour chercher à quel endroit et en quelles circonstances, le pape avait prononcé ces paroles. J’ai trouvé facilement la réponse. Le pape a prononcé ces paroles à Lourdes, le 15 août 1983, en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie au ciel. Ce fut une joie supplémentaire pour moi d'apprendre que ces paroles du pape ont été prononcées deux mois seulement après qu’il m’ait ordonné prêtre, en l’année sainte appelée: « Jubilé de la Rédemption ». En lisant le discours qu’a fait Jean-Paul II ce jour-là, j’ai été ébloui par ses paroles et j’ai décidé de vous les partager en grande partie. Les voici donc :

DISCOURS DU PAPE JEAN-PAUL II
AUX CATHOLIQUES DE FRANCE
Lourdes (France)
Lundi, 15 août 1983

I. Ce n’est pas sans regret, ce n’est pas sans nostalgie, que tout pèlerin doit quitter un tel lieu de grâces; à plus forte raison le Successeur de Pierre, qui a pu s’approcher comme Bernadette de l’endroit où l’Immaculée Conception a montré son visage et dit son nom, qui a pu y déposer les lourdes intentions de sa charge universelle et prier avec tout un peuple de croyants. J’en ai éprouvé une joie inexprimable. Oui, je garderai le souvenir de cette fête de l’Assomption comme de l’une des plus belles de mon existence.

“Quid retribuam Domino”:

Que rendrai-je au Seigneur pour m’avoir ainsi comblé! Que rendrai-je à Notre-Dame de Lourdes, qui nous obtient, qui m’a obtenu tant de grâces du Seigneur! A Rome, dans les jardins du Vatican, j’aime à prier devant la reproduction de cette grotte de Massabielle, et chaque année, le 11 février, je célèbre à St Pierre une messe pour les malades de mon diocèse. C’est dire que Lourdes demeure très présent à Rome, et spécialement au cœur du Pape.

III. Et maintenant, avant de les quitter, je me tourne spécialement vers tous les catholiques de France, pour les encourager encore dans leur foi, dans la qualité morale de leur vie, dans leur unité, dans leur témoignage.

1. Chers Frères et Sœurs, vous avez reçu avec le Baptême la marque du Christ et la capacité de croire. “L’œuvre de Dieu, c’est de croire en celui qu’il a envoyé” (Io. 2, 69). Alimentez votre foi à ses véritables sources, en vous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu, sans séparer la Bible, la Tradition et le Magistère de l’Eglise auquel ce dépôt a été confie. Ne laissez pas les certitudes de la foi se dissoudre ou s’éteindre au vent d’idéologies athées ou simplement de remises en question systématiques et inconsidérées. Ne laissez pas l’indifférence religieuse se substituer à la foi au Fils du Dieu vivant, ni le matérialisme pratique étouffer l’aspiration vers Dieu dont vous êtes marqués. Sachez démasquer les tentations insidieuses, qui, comme à l’origine de l’histoire humaine, jettent le soupçon sur Dieu, pour vous faire douter de sa Vérité, de son Amour, ou présenter ses exigences comme un obstacle à votre liberté. Jésus lui-même avait averti Pierre et ses frères: “Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment, mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas” (Luc. 22, 31-32),  Priez, vous aussi, priez davantage, pour ne pas entrer dans cette tentation, et prenez soin, jeunes et adultes, de nourrir votre foi. L’épreuve de la foi est une épreuve normale; elle est l’épreuve de la fidélité à faire confiance au Christ, à le suivre.

2. Et j’ajoute avec Jésus: Prenez la route resserrée et montante qui mène à la vie (Cfr. Matth. 7, 14). Elle comporte des exigences certaines d’esprit de pauvreté, de fidélité et de chasteté dans l’amour, de justice, de miséricorde, de partage fraternel, de pardon, de paix de participation régulière aux sacrements et à la prière de l’Eglise, d’obéissance aux commandements. “Vous demeurez dans mon amour, dit Jésus, si vous gardez mes commandements” (Io. 15, 9). 

Lourdes vous redit l’appel à la sainteté et le besoin de conversion. L’année sainte vous invite à ouvrir vos portes au Rédempteur. Ne vous modelez pas sur les mœurs du monde. Et surtout ne vous découragez pas. La vie selon le Christ est possible, parce que l’Esprit Saint nous est donné.

3. Aux catholiques de France, je dis encore: consolidez votre unité autour de vos évêques, ces Pasteurs que l’Esprit Saint a choisis et sanctifiés spécialement pour assurer cette unité et favoriser votre vitalité ecclésiale. Il y a une diversité légitime de sensibilités et de méthodes; mais ce doit être à l’intérieur de la même foi et des orientations tracées par l’Eglise; les efforts doivent converger et la charité doit vous rendre accueillants et confiants les uns aux autres. Depuis le début de l’Eglise, l’unité avec l’Evêque a été le signe des disciples du Christ et la garantie du progrès spirituel.

4. Enfin ne craignez pas de rendre un témoignage, humble mais visible et ardent, à l’Évangile. Ne laissez pas les nouvelles générations désemparées par l’ignorance religieuse, mais que votre famille, votre entourage, reconnaissent la fermeté de vos convictions en cohérence avec votre vie. Rendez compte de l’espérance qui est en vous.

Catholiques de France, en tant que Pasteur universel mais solidaire de mes chers Frères dans l’épiscopat, vos Evêques; je vous encourage à vous maintenir en mission. Toute nation a son histoire humaine originale. Mais les peuples qui ont reçu un très riche héritage spirituel doivent le préserver comme la prunelle de leurs yeux. Et concrètement, ces nations ne préservent un tel héritage qu’en le vivant intégralement et en le transmettant courageusement. O terre de France! Terre de saint Pothin et de sainte Blandine, de saint Denis et de sainte Geneviève, de saint Bernard et de saint Louis, de saint Yves de Tréguier et de saint Bertrand de Comminges, de sainte Jeanne d’Arc, de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal, de saint Vincent de Paul et de sainte Louise de Marillac, de saint Jean Eudes et de sainte Marguerite Marie, de sainte Marguerite Bourgeoys et de la bienheureuse Marie de l’Incarnation, de saint François Régis et de saint Louis Marie Grignion de Montfort, de sainte Jeanne Delanoue et de la bienheureuse Jeanne Jugan, de saint Jean Baptiste de la Salle et de saint Benoît Labre, des nombreux missionnaires comme saint Isaac Jogues, le bienheureux Théophane Vénard et saint Pierre Chanel, du saint Curé d’Ars, de sainte Thérèse de Lisieux, de Frédéric Ozanam et de Charles de Foucauld, de saint Michel Garricoïts de cette région, de sainte Bernadette, canonisée voilà juste cinquante ans, au cours de la précédente Année de la Rédemption!
Catholiques de France, vous avez hérité d’un patrimoine considérable de foi et de tradition chrétiennes. C’est ce trésor pour lequel les saints de votre pays ont tout sacrifié, afin de “s’en emparer”, comme le demande l’Évangile, et de le partager avec leurs frères, tellement ils étaient persuadés que l’homme intégral est fait d’ouverture à l’Absolu et de brûlante charité!
Dans ce même esprit de respect et d’amitié, je n’hésite pas à m’adresser à tous les habitants de ce pays qui sont incroyants, ou sont habités par le doute devant la foi. Avec eux, nous avons souvent en commun le dévouement loyal aux mêmes causes humanitaires, le souci de la justice, de la fraternité, de la paix, du respect de la dignité humaine, et de l’entraide aux plus défavorisés. Pour eux, pour leurs familles, je forme aussi des souhaits cordiaux.

Et pour eux, comme pour les croyants eux-mêmes, je désire ajouter ceci. Lorsque, partout dans le monde, l’Eglise s’attache aujourd’hui, avec la ténacité que l’on sait, à agir pour le respect de la liberté religieuse, elle a clairement conscience de prendre la tête d’un combat nécessaire pour l’homme, pour sa liberté la plus intime, pour la défense de toutes les autres libertés fondamentales. Et je sais que cette terre de France est singulièrement attachée à une telle lutte pour la liberté, pour la dignité humaine. L’Église est convaincue - et l’exemple des saints que j’évoquais tout à l’heure le montre - que l’étincelle de la foi et de la sainteté ne peut jaillir que d’un cœur libre. Elle est donc, plus que d’autres, attentive au respect que mérite toute démarche loyale.

Il s’agit donc de soustraire l’homme à toute contrainte de la part d’individus, de groupes sociaux ou de quelque pouvoir humain que ce soit, de façon à ce qu’il ne soit jamais empêché d’agir selon sa conscience (Cfr. Dignitatis Humanae, 2). Mais cela n’empêche pas que les hommes sont pressés, par leur nature même, et tenus par obligation morale - c’est-à-dire à l’intime d’eux-mêmes - à chercher la vérité, la vérité tout entière, celle tout d’abord où la religion ouvre un sens plénier à la vie et propose de régler sa conduite selon les exigences de la vérité découverte (Cfr. ibid.). La recherche de la liberté et de la vérité se rejoignent en Dieu.

Quelques uns des saints mentionnés par le pape Jean-Paul II, sont venus également vivre ici au Canada et au Québec pour annoncer l’Évangile. Le Québec a été une terre bénie par Dieu. Un grand nombre de saints, de saintes, de Bienheureux et Bienheureuse ont vécu sur notre sol. Nous aussi, nous sommes une terre bénie et choyée du Seigneur. Notre zèle missionnaire est la meilleure façon de manifester à Dieu notre reconnaissance.

Si vous désirez connaître nos saints, saintes, Bienheureux et Bienheureuses, cliquez sur le lien suivant:  

Diocèse d'Edmundston - Les saints de chez nous

www.diocese-edmundston.ca/fr/histoire_saints.html

En bonus: vidéo du pape avec les jeunes à Lourdes en 1983 

Journée pape - Vidéo Ina.fr

www.ina.fr/video/CAB8301124201
Résumé de la journée du pape à Lourdes pour la fête de l'assompttion : arrivée de la cage de ... video 16 août 1983 ...







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