dimanche 20 mars 2016

Semaine Sainte 2016

Semaine Sainte 2016
 
Chers amis,

Nous entrons aujourd’hui dans la Semaine Sainte, la grande et sublime semaine de l’année pour nous les chrétiens. La Semaine Sainte de cette année revêt un caractère unique et une importance hors du commun: nous vivons la Semaine Sainte du grand Jubilé de la Miséricorde. Je ne pense pas que durant notre vie, nous aurons l’occasion de vivre à nouveau un tel moment de grâce. Ce qui ressort avec évidence des événements que nous allons célébrer durant la présente semaine, c’est la MISÉRICORDE DE DIEU. Et le dimanche qui suit la solennité de Pâques est désormais la fête de la MISÉRICORDE DIVINE. Il est évident à mes yeux que Dieu, grâce au pape François qui a voulu le jubilé que nous vivons cette année et grâce au pape Jean-Paul II qui a obéi au désir de Jésus manifesté à Sœur Faustine de faire du dimanche « in albis » le Dimanche de la Miséricorde divine, sera plus que jamais RICHE EN MISÉRICORDE pour notre monde. Voilà une raison supplémentaire de vivre au mieux la présente semaine.

Je demande à Dieu pour moi et pour vous, la grâce de comprendre et de goûter encore mieux durant la Semaine Sainte 2016, à quel point notre Dieu nous aime. Dieu aime infiniment toutes les générations d’êtres humains qui voient le jour à chaque époque de l’histoire humaine, générations de personnes aux cœurs inconstants. C’est le message essentiel, selon moi, qui se dégage du dimanche que nous vivons aujourd’hui: le « dimanche des rameaux ». Nous sommes tous les enfants de nos pères dans la foi, qui un jour acclament Dieu avec allégresse et le jour suivant le trahissent, le renient et le mettent à mort par leurs péchés. Et pourtant, Dieu nous aime. Dieu nous aime tout le temps. C’est le message qu’a très bien exprimé l’auteur-compositeur-interprète québécois Robert Lebel, dans son magnifique chant intitulé: « Pendant ce temps » :

Pendant que je m'en fais pour rien, 
Que mon âme s'inquiète pour demain, 
Qu'à ma porte, ton amour attend dehors 
Et qu'il frappe chaque jour un peu plus fort 
Plus grand que toutes mes questions 
Et plus vaste que tous mes horizons, 
Que mes plans, mes rêves et mes plus beaux projets, 
Ô mon Dieu, Tu es, Tu seras, Tu étais! 

Pendant ce temps, Toi tu es Dieu. 
Pendant ce temps, Toi tu es là. 
Et tout ce temps, Tu es l'Amour 
Et tout ce temps, je crois!

La deuxième grâce que je demande à Dieu pour moi et pour vous, c’est de croire de plus en plus que nous pouvons faire énormément de bien pour le Royaume de Dieu et le salut des âmes durant la semaine qui commence aujourd’hui. Dieu s’est toujours servi d’un petit groupe de personnes pour sauver toute l’humanité. C’est le mystère du « petit reste d’Israël » qui reste fidèle à son Dieu au fil des siècles; c’est le mystère aussi des chrétiens de Montréal et de toute ville qui existe aujourd’hui dans le monde. Dieu veut se servir de nous pour sauver le monde. Quel cadeau, quelle grâce, quelle responsabilité! Nous sauvons le monde quand nous sommes unis à Dieu et que nous l’aimons du mieux que nous pouvons. Or aucune semaine de l’année ne nous permet d’être aussi conscient de l’Amour de Dieu, que celle qui commence aujourd’hui même. Les jours saints, les jours du Triduum pascal sont chargés d’Amour et de puissance pour le salut du monde. C’est surtout durant ces trois jours vécus il y  deux mille ans, que Dieu a sauvé le monde. Et ces trois jours, Dieu les réactualisent à chaque année, à chaque génération.

Nous n’avons aucun mérite d'avoir été choisis comme instruments de salut pour notre monde. C’est par pure miséricorde que Dieu a choisi chacun de nous pour ce ministère (service) exceptionnel. Nos actes d’amour n’ont aucune valeur de salut par eux-mêmes; de cela nous devons être très conscients. Nos actes d’amour, nos prières et nos sacrifices, n’ont de valeur de rédemption que dans la mesure où ils sont unis au mystère de la mort et de la résurrection de Jésus. C’est notre union à Jésus, le Sauveur du monde, qui nous fait produire des fruits de salut. Jésus nous l’a dit très clairement: « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5). Cette phrase de Jésus est vraie en tout temps et en toutes choses. Sans Jésus, sans Dieu, nous ne pourrions même pas lever le petit doigt; sans l'aide de Dieu, je n’aurais pu peser ce matin sur aucune des touches de mon clavier d’ordinateur. C’est Dieu qui me crée à chaque instant, qui me permet d’être et de me mouvoir (Actes 17, 28). Mais les mots de Jésus à peine cités, sont surtout vrais pour notre participation au Royaume de Dieu et au salut du monde. Le salut du monde est la tâche de Dieu; et nous pouvons y participer uniquement en étant unis à Dieu. C’est ce qu’avait très bien compris ma sainte préférée, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Vous connaissez probablement l’amour qu’avait Thérèse pour les fleurs. Elle aimait « jeter des fleurs à Jésus », ce qui voulait dire pour elle, offrir des sacrifices à Jésus. Mais elle savait très bien que ses sacrifices ne portaient aucun fruit, s’ils n’étaient pas unis à Jésus, touchés par Jésus. C’est pourquoi toutes les fleurs qu’elle lançait à Jésus, devait Le toucher, même physiquement en quelque sorte:

Jésus, quand je te vois soutenu par ta Mère
Quitter ses bras
Essayer en tremblant sur notre triste terre
Tes premiers pas
Devant toi je voudrais effeuiller une rose
En sa fraîcheur
Pour que ton petit pied bien doucement repose
Sur une fleur !...
   
                                                                                (Une rose effeuillée, poésie de Thérèse)  



Questions pour un partagedans les récits de la Passion du Seigneur, quel est le passage ou l’événement qui te touche le plus, et pourquoi? Que feras-tu cette semaine pour prouver à Jésus ton amour?  Passage biblique: « Jésus ayant aimé les siens, les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire