dimanche 27 décembre 2015

La Sainte Famille

La Sainte Famille


La fête  de la Sainte Famille que nous vivons aujourd’hui, est une occasion de réfléchir sur la famille.

L’Église, depuis le Concile Vatican II, nous invite à réfléchir sur les signes des temps. Quand nous réfléchissons sur les signes des temps qui caractérisent notre époque, nous pouvons percevoir certaines modes et certaines attitudes, qui mettent en danger la famille.

Une de ces modes est l’hypersexualisation de nos sociétés occidentales. L’hypersexualisation est un phénomène de société où le sexe est omniprésent. Avec toutes ces tentations qui nous entourent et qu’on peut regarder par un simple clic d’ordinateur, il est certain que la vertu de chasteté est en grand danger. Sans compter le fait que presque personne aujourd’hui sait que pour être chrétien, il faut vivre chaste. Il y a une chasteté pour le célibataire, pour les gens mariés, pour le prêtre, le religieux et le consacré. Chasteté ne signifie pas virginité. 

Une attitude qui met en danger la famille, est l’individualisme. Tout le monde est d’accord pour dire ceci: alors qu’on peut si facilement communiquer avec autrui, il n’y a jamais eu aussi peu de vraie et véritable communication entre les gens. Et cela est grave car on peut facilement avoir l’illusion de communiquer. La vraie communication se vit en chair et en os, et en se regardant, si possible, droit dans les yeux.

Dans l'évangile proclamé à la messe aujourd'hui, nous voyons Jésus, âgé de 12 ans, faire une fugue. Personnellement, je ne vois d'autre façon de qualifier le fait que Jésus soit demeuré à Jérusalem à l'insu de ses parents, au terme de la fête de la Pâque. Après trois jours de recherche, Marie et Joseph, angoissés, retrouvent Jésus. Marie ne s'est pas rendu directement vers son fils, ne lui a pas tiré le bras et ne l'a pas ramené sans dire un mot dans les rangs de la caravane. Car on imagine que les hommes voyageaient séparément des femmes, lors des grands pèlerinages annuels. Non, Marie est entrée en relation avec Jésus et lui a posé une question: "Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Ton père et moi, angoissés, nous te cherchions" (Lc 2, 48). La réponse que le jeune Jésus donna à ses parents ce jour-là, Marie et Joseph ne la comprirent pas. Mais il y a eu échange et explications. Combien de mères de famille et de pères de famille, ont peur de nos jours, de demander des "pourquoi" à leurs enfants? Et combien d'époux et d'épouses ont peur de demander des "pourquoi" à leurs conjoints? Et pourtant l'amour ne se vit souvent qu'à ce prix-là. 

Il est très intéressant de noter qu’alors qu’on vit dans un siècle où la communication est difficile, l’Esprit Saint nous a donné un pape qui est un spécialiste de la communication.

Il y a une information qui circule concernant le pape. Je crois que c’est le pape lui-même qui nous a mis au courant de cela. Quand le pape prêche à une foule, quand il fait une homélie, par exemple, il regarde toujours une personne dans les yeux. Il ne quitte pas cette personne de vue. Pour lui, c’est comme si « parler en général », n’existait pas.

Une des caractéristiques du pape François, c’est de nous inciter sans cesse à vivre une spiritualité de la rencontre. Le pape veut qu’on aille à la rencontre des gens. Êtes-vous capable vous autres d’imaginer le pape assis dans un restaurant en face de quelqu’un et être en train de lire son journal ou de regarder sa tablette électronique? Cela est tout simplement impensable.

La famille est l’endroit où l’enfant apprend à vivre avec les autres. C’est l’apprentissage à vivre avec les autres qui est l’apprentissage fondamental de la famille. Une famille où les parents ne se parlent pas, est un désastre. Une famille qui ne passe jamais du temps ensemble, est condamnée à ne jamais grandir dans l'amour.

Il faut trouver du temps pour être ensemble. Vous n’y avez peut-être pas pensé, mais en venant à la messe aujourd’hui, vous avez voulu prier et louer Dieu non pas tout seul dans votre coin, mais avec d’autres personnes, vous avez voulu louer Dieu ensemble.

Il faut être conscient de ceci: lorsqu’on vit dans un monde, dans une société, nous sommes tous influencés par la façon de vivre de cette société. Tout le monde est influencé, même si on ne le réalise pas.

Je vis en communauté. Nous sommes trois Oblats de la Vierge Marie à vivre ensemble dans la même maison: Sylvain, Gérald et moi. Le danger, c’est de faire chacun notre petite affaire, chacun dans son coin. Heureusement, nous prions ensemble deux fois par jour, et nous mangeons la plupart du temps ensemble. C’est déjà beau. Est-ce que votre famille mange ensemble et prie ensemble?

Le Père Patrick Peyton, qui a consacré une grande partie de sa vie à implanter le chapelet en famille, a dit une phrase désormais célèbre : « A family that prays together, stays together » (« Une famille qui prie ensemble, reste ensemble »).

Mais aujourd’hui, manger ensemble et prier ensemble, n’est pas suffisant pour lutter contre notre monde individualiste. Il faut faire plus. Saint Ignace de Loyola nous enseigne que pour lutter contre une mauvaise habitude, il faut aller exagérément dans le sens contraire. C’est le fameux « agere contra » (« agir à l'encontre ». Nous, en communauté, nous avons ce qu’on appelle une réunion communautaire. Tous les dimanches soirs, nous nous réunissons pour une rencontre fraternelle de 90 minutes. Depuis quelque temps, nous avons opté pour la formule de partage propre aux Cellules Paroissiales d'Évangélisation. Durant ce temps, nous avons l'occasion de nous « dire en vérité et en toute sincérité ». Ces échanges sont de loin les moments les plus précieux du temps que tous les trois, nous passons ensemble. Être au courant de ce que l'autre vit en profondeur, ne peut que contribuer à construire la personnalité de chacun et à faire croître le respect mutuel. Or très souvent un de nous trois n'a pas du tout le goût de participer à la réunion. par fatigue ou, précisément, par individualisme. C'est là que la présence des autres est importante et que l'enracinement dans une saine résolution que nous avons prise ensemble, est capital. 

Je deviendrai une meilleure personne humaine, par mes contacts avec des humains. Si la grande majorité de mes rapports ont lieu avec une machine, avec un produit de la technologie, je deviendrai de moins en moins humain, je me déshumaniserai. Voilà un danger qui menace nos sociétés, car ce danger menace en tout premier lieu nos familles. Voir souffrir quelqu'un à la télévision, ce n'est pas du tout la même chose que de voir souffrir quelqu'un devant mes yeux. 


Il est intéressant de connaître la raison première pour laquelle le pape François a choisi le 8 décembre pour débuter le grand Jubilé de la Miséricorde. Au début de la bulle d’indiction du jubilé, le pape écrit:

« J’ai choisi la date du 8 décembre pour la signification qu’elle revêt dans l’histoire récente de l’Église. Ainsi, j’ouvrirai la Porte Sainte pour le cinquantième anniversaire de la conclusion du Concile œcuménique Vatican II. L’Église ressent le besoin de garder vivant cet événement. C’est pour elle que commençait alors une nouvelle étape de son histoire. Les Pères du Concile avaient perçu vivement, tel un souffle de l’Esprit, qu’il fallait parler de Dieu aux hommes de leur temps de façon plus compréhensible. » (Le Visage de la Miséricorde, no. 4).

Ce lien entre le jubilé et le Concile Vatican II est très intéressant. Le concile œcuménique Vatican II, a été essentiellement un concile « pastoral ». Sa préoccupation majeure était de parler à tous les êtres humains de la beauté de la foi, en un langage qui soit compréhensible pour chacun.

Il est bon aussi de noter qu’une grande partie de la première encyclique du pape Paul VI, qui est l’agent principal du Concile Vatican II (c’est vraiment lui qui a mené à bien l’inspiration du pape Jean-XXIII), porte sur le dialogue. Toute la dernière partie de l’encyclique Ecclesiam Suam (6 août 1964), porte sur la nécessité pour toutes les personnes de notre temps, de se parler. Et l’encyclique développe à merveille les conditions essentielles à tout dialogue productif. Voici quelques extraits de l’encyclique:

« Parce que missionnaire, l'Eglise doit entrer en dialogue avec le monde

66 - Si vraiment l'Église, comme Nous le disions, a conscience de ce que le Seigneur veut qu'elle soit, il surgit en elle une singulière plénitude et un besoin d'expansion, avec la claire conscience d'une mission qui la dépasse et d'une nouvelle à répandre. C'est l'obligation d'évangéliser. C'est le mandat missionnaire. C'est le devoir d'apostolat. Une attitude de fidèle conservation ne suffit pas. 

67 - L'Église doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. L'Église se fait parole; l'Église se fait message; l'Église se fait conversation.

68 - Cet aspect capital de la vie actuelle de l'Église fera, on le sait, l'objet d'une large étude particulière de la part du Concile œcuménique; et Nous ne voulons pas entrer dans l'examen concret des thèmes que cette étude se propose afin de laisser aux Pères du Concile le soin d'en traiter librement. Nous voulons seulement vous inviter, vénérables frères, à faire précéder cette étude de quelques considérations afin que soient plus clairs les motifs qui poussent l'Eglise au dialogue, plus claires les méthodes à suivre, plus clairs les buts à atteindre. Nous voulons préparer les esprits, non pas traiter les sujets.

83 - Le dialogue est donc un moyen d'exercer la mission apostolique ; c'est un art de communication spirituelle. Ses caractères sont les suivants :
1. - La clarté avant tout : le dialogue suppose et exige qu'on se comprenne; il est une transmission de pensée et une invitation à l'exercice des facultés supérieures de l'homme; ce titre suffirait pour le classer parmi les plus nobles manifestations de l'activité et de la culture humaine. Cette exigence initiale suffit aussi à éveiller notre zèle apostolique pour revoir toutes les formes de notre langage: celui-ci est-il compréhensible, est-il populaire, est-il, choisi?
2. - Un autre caractère est la douceur, celle que le Christ nous propose d'apprendre de lui-même: « Mettez. vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Mt., 11, 29); le dialogue n'est pas orgueilleux; il n'est pas piquant; il n'est pas offensant. Son autorité lui vient de l'intérieur, de la vérité qu'il expose, de la charité qu'il répand, de l'exemple qu'il propose; il n'est pas commandement et ne procède pas de façon impérieuse. Il est pacifique; il évite les manières violentes; il est patient, il est généreux.
3. - La confiance, tant dans la vertu de sa propre parole que dans la capacité d'accueil de l'interlocuteur. Cette confiance provoque les confidences et l'amitié ; elle lie entre eux les esprits dans une mutuelle adhésion à un bien qui exclut toute fin égoïste.
84 - 4. - La prudence pédagogique enfin, qui tient grand compte des conditions psychologiques et morales de l'auditeur (cf. Mt., 7, 6): selon qu'il s'agit d'un enfant, d'un homme sans culture ou sans préparation, ou défiant, ou hostile. Elle cherche aussi à connaître la sensibilité de l'autre et à se modifier, raisonnablement, soi-même, et à changer sa présentation pour ne pas lui être déplaisant et incompréhensible.
85 - Dans le dialogue ainsi conduit se réalise l'union de la vérité et de la charité, de l'intelligence et de l’amour.

Ceci n’est qu’un résumé de la section de l’encyclique portant sur le dialogue. Pour lire la section au complet, veuillez vous rendre sur le lien mis au bas ce cette page.

Durant le Jubilé de la Miséricorde, essayons d’établir un dialogue vrai et amoureux avec toutes les personnes que nous rencontrerons. Ainsi sera construite la Famille humaine.  

Ecclesiam Suam (6 août 1964) | Paul VI

w2.vatican.va/content/paul-vi/.../hf_p-vi_enc_06081964_ecclesiam.html

  

vendredi 25 décembre 2015

Noël 2015

Noël 2015
Guy Simard, Noël 2015, Montréal, Canada 

Ce Noël 2015 est très spécial. Il est vécu en plein Jubilé de la Miséricorde. Ce jubilé a été décrété par le pape François, et il est commencé depuis le 8 décembre. Nous sommes donc au tout début de ce grand jubilé.

Ce jubilé est un très grand événement à mes yeux. C’est vraiment un temps de grâce. Le grand fêté, c’est notre Père du ciel. Quand Dieu est fêté avec ferveur, il se passe de grandes choses. Fêtons donc Dieu avec une ferveur tout à fait spéciale. En ce jour de Noël, je suis convaincu que Dieu fait des merveilles dans le coeur de ses enfants. Non seulement nous célébrons la naissance de Jésus, mais nous la célébrons en plein Jubilé de la Miséricorde. Ce ne sera déjà plus le cas lors du prochain Noël car le jubilé sera terminé. 

La Miséricorde de Dieu, c’est Dieu penché sur nos misères. Quand Dieu se penche sur nos misères, Il ne fait pas que les regarder; Il veut les illuminer; Il veut les transfigurer; Il veut nous aider à les vivre avec confiance, force et courage. Dieu veut aussi sortir la misère de nos corps, de nos esprits, de nos coeurs. Quelle est, selon vous, la plus grande misère qui existe en ce monde? Certains répondront: c’est le fait pour une mère, de perdre un enfant; d'autres diront que c'est le fait que des millions d'enfants meurent de faim en ce moment sur notre planète; d'autres penseront peut-être que la plus grande misère, c'est que trop souvent des milliers de  personnes soient tuées par un cataclysme.  

Je vais vous dire ce qu’est pour moi la plus grande de toutes les misères: c’est le fait de croire que Dieu n'existe pas. C'est le fait de croire que l'être humain ne soit guère plus que les autres animaux; qu'il ne soit constitué que de matière, qu'il n'ait aucun élément spirituel et immatériel en lui; ce que l'on nomme communément une "âme". Voilà pour moi la pire des misères. Et c'est cette misère que je demande à notre Dieu Miséricordieux de déraciner le plus possible du coeur humain en ce Noël du grand Jubilé de la Miséricorde

Dans quelques jours, la télévision et les autres médias, feront la revue de l'année 2015. On nous remémorera les événements qui ont été les plus marquants de l'année. Je vais vous dire ce qui, pour moi, a été l'événement le plus marquant de l'année qui s'achève (je ferai ici exception de l'annonce du Jubilé de la Miséricorde et de son inauguration car ce sont pour moi, et de loin, les événements les plus importants de la présente année). Ce fut la sortie d'un livre en septembre dernier, intitulé: La nuit de feu. Ce livre a été écrit par l'auteur francophone probablement le plus lu sur notre planète: M. Éric-Emmanuel Schmitt. M. Schmitt était un athée convaincu jusqu'à ce que Dieu se révèle à lui dans le désert du Hoggar, en une nuit qu'il qualifie de "nuit de feu" (allusion claire à la conversion du scientifique et écrivain Blaise Pascal). Cette nuit-là, tout a changé chez Schmitt. Il était athée; il croit maintenant en Dieu. Lui qui était tellement angoissé depuis des années, à la pensée de la mort qui le ferait disparaître totalement, il est désormais serein et confiant face à la mort. Lui qui possédait avant sa conversion un réel talent d'écrivain (il gagna un concours d'écriture en France avant sa conversion), il a changé complètement sa façon d'écrire depuis que Dieu l'a rencontré. D'après lui, si ses livres touchent tant les gens d'aujourd'hui, c'est dû au fait que depuis le jour (ou plutôt "la nuit") où Dieu s'est manifesté à lui, tout son être s'est unifié. Sa rencontre avec Dieu a comme harmonisé son esprit, sa sensibilité, et son corps. Tout désormais en lui, ne fait qu'un. L'élément de sa conversion qui pour moi est le plus lumineux, est le fait qu'en sa "nuit de feu", M. Schmitt a compris comme intuitivement et instinctivement que "tout est justifié", que "tout a un sens". 

Éric-Emmanuel Schmitt est venu à Montréal en novembre dernier à l'occasion du Salon du livre. Le 20 novembre dernier, Les Librairies Paulines, situées sur la rue Masson, a invité le célèbre auteur. M. Schmitt a été interviewé par M. Pierre Maisonneuve. Une amie m'a invité à cette rencontre en me disant qu'après l'interview, il y aurait une période de questions. J'ai donc décidé d'aller à cette soirée pour remercier M. Schmitt. Étant personnellement une personne timide, et même ce que l'on peut appeler un "grand timide", je m'étais dit que dès que commencerait la période de questions, je lèverais la main aussitôt, pour prendre la parole en premier. Sinon, je risquerais fort bien de ne pas prendre la parole du tout. Or c'est ce qui est arrivé. Dès que l'animatrice de la soirée a indiqué à l'assistance qu'il était possible de poser des questions, je me suis levé d'un bond et j'ai levé la main pour indiquer que je désirais prendre la parole. Je fus donc la première personne de l'assistance à m'adresser à M. Schmitt. J'ai dit à ce cher monsieur que j'étais venu à cette soirée pour le remercier car son témoignage me fait énormément de bien, à moi qui suis prêtre catholique. Le fait qu'il ait compris d'emblée, en quelques minutes, ou quelques heures, que "tout est justifié " et que "tout a un sens ", me fait un bien énorme. Car le principal obstacle à la croyance en Dieu, c'est le mystère du mal. M. Schmitt, en répondant à ma question, a dit qu'il est vrai que depuis sa nuit de feu, lorsqu'il ne comprend pas certains événements, certaines tragédies, il ne renvoie pas la faute à Dieu; il renvoie plutôt la responsabilité de son incompréhension au fait de sa petitesse, ou de sa capacité très limitée à comprendre les choses. M. Schmitt a bien raison: nous savons si peu, nous connaissons si peu. Le mystère est omniprésent dans nos vies; et seul Dieu peut percer ou éclairer le mystère.  

En ce 21ème siècle où l'athéisme se répand de façon si surprenante à mes yeux, le livre d'Éric-Emmanuel Schmitt m'apparaît comme une lumière dans la nuit. Hier soir, à la messe de minuit de ce Noël 2015, le prophète Isaïe affirmait: 

"Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie. " (Is 9, 1-2)

C'est ce qui s'est passé dans le coeur d'Éric-Emmanuel Schmitt une certaine nuit, dans le désert du Hoggar. C'est l'expérience que je demande à notre Père Miséricordieux de faire vivre à de nombreux athées de notre époque, à l'occasion du grand Jubilé que nous vivons présentement. 

Pour entendre une interview faite dernièrement au Canada avec l'auteur, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous (veuillez noter que l'interview commence après un interlude musical qui dure environ une minute):

La nuit de feu: conversation avec Éric-Emmanuel Schmitt ...

ici.radio-canada.ca/emissions/les_samedis_du_monde/.../chronique.asp?..

jeudi 24 décembre 2015

Comment interpréter les Saintes Écritures?

Comment interpréter les Saintes Écritures?
 
Quiconque lit la Bible avec assiduité, se trouve souvent devant le dilemme suivant: Comment dois-je interpréter tel ou tel passage, car il semble contredire un autre énoncé de la Bible?

Voici un exemple tiré de l’expérience humaine: il arrive parfois qu’une personne qui a reçu une grande faveur ou une grande grâce de la part de Dieu, ait l’impression que cette faveur lui ait été retirée à cause d’une infidélité qu’elle a commise. Ayant été infidèle au cadeau que Dieu lui a fait, notre Père céleste le lui a enlevé. C'est ainsi que parfois on se sent en vivant ce genre d'expérience. Un passage de la Bible semble confirmer cela: dans les évangiles, Jésus, constatant la dureté de cœur et la fermeture des grands prêtres et des anciens de son époque, leur dit:

« Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » (Mt 21, 43)

Le message semble clair: vous avez eu le privilège d’être les premiers à croire en la Parole de Dieu et à bénéficier du Royaume de Dieu, mais puisque vous refusez de correspondre à cette grâce, elle vous sera enlevée.

Voilà donc un passage qui semble dire clairement qu’une grâce puisse nous être enlevée à cause de notre infidélité.

Mais tout passage de la Bible doit être éclairé et interprété par l’ensemble des Écritures Saintes. Il ne peut jamais être interprété isolément. C’est l’ensemble des Écritures, et surtout du Nouveau Testament, qui peut nous indiquer comment interpréter telle ou telle Parole de Dieu.

Or la Parole de Dieu nous révèle à plus d’une reprise que Dieu ne retire pas les dons qu’Il nous fait.

Le passage de la Bible le plus beau, le plus clair et le plus inspirant à ce sujet, est la parabole inventée par Jésus pour nous faire comprendre quelle sorte de Père nous avons dans les cieux: la parabole du Père Miséricordieux, autrefois appelée la parabole du Fils prodigue (Lc 15, 11-32). Dans cette parabole, le fils cadet d’une famille, demande à son père de lui donner à l’avance son héritage, car il semble juger que son père ne meurt pas assez vite à son goût. Le père acquiesce à sa demande et lui donne la somme d’argent désirée. Le jeune homme quitte la maison paternelle avec le butin et va mener au loin une vie dissolue et de débauche. Quand il se trouve sans aucun sou et obligé de travailler de façon servile pour gagner un peu d’argent, il « entre en lui-même » et se dit que les ouvriers dans la maison de son père, sont dans une situation bien meilleure que la sienne. Il se dit alors: « Je vais retourner chez mon père; je vais lui avouer que j’ai péché contre lui, et je lui demanderai de bien vouloir m’accueillir et m’accepter comme un de ses ouvriers ». Mais ce qu’il n’avait pas du tout soupçonné, c’est que son père n’accepterait jamais une telle proposition. Dès son arrivée auprès de son père, et lorsqu'il fut embrassé tendrement, le jeune homme a compris très clairement que rien au monde ne pourrait faire en sorte qu’il perde sa dignité de fils. Aucune faute, aucun égarement, ne lui enlèvera la grâce d’être le fils d’un Père aussi Miséricordieux.

On dit souvent que cette parabole est la plus belle page de la Bible, et en particulier des Évangiles. C’est sûrement vrai en un sens, car aucune page de la Bible ne nous donne une image aussi belle de notre Père du ciel.

Par cette page magnifique, on voit bien que Dieu ne veut absolument pas nous retirer ses dons.

Une phrase de saint Paul nous dit en très peu de mots, la même chose: « Les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance » (Rom 11, 29). Ces quelques mots de saint Paul sont sans ambiguïté et on ne peut plus clairs: notre Dieu ne se repent jamais de nous avoir donné une faveur ou une grâce, et il ne nous la reprendra jamais.

Saint Paul dit la même chose un peu plus haut dans cette même Lettre aux Romains, au chapitre 9. L’apôtre des nations témoigne du fait qu’il vit une douleur immense en constatant que ses frères et sœurs de race rejette le Christ et le christianisme. Il dit qu’il préférerait être lui-même condamné pourvu que les juifs acceptent le véritable Messie: Jésus Christ. C’est alors que parlant de ses frères de race, il dit:

« J’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ: ils sont en effet Israélites, ils ont l’adoption, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses de Dieu; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni pour les siècles. Amen. » (Rom 9, 2-5)

Dans ce texte, saint Paul, devant le refus de ses frères et sœur de race d’accepter Jésus comme Sauveur et Messie, ne dit pas qu’ils « avaient » pourtant pour eux l’adoption, les alliances, les promesses, ect. Il dit clairement qu’ils « ont » tout cela. Ils l’ont encore, malgré leur refus.

De plus, pour interpréter correctement la Parole de Dieu, nous les catholiques, nous avons les saints et les saintes. Les saints ont une façon extraordinaire et bien à eux de comprendre les Saintes Écritures et de leur donner leur vrai sens. Ce n’est pas surprenant car les saints sont remplis de l’Esprit Saint. Or c’est l’Esprit Saint qui est l’auteur des Saintes Écritures. Notre fondateur, le Père Bruno Lantéri, n’est pas encore saint. Il est toutefois « Vénérable », c’est-à-dire qu’il a franchi la première étape en vue de la canonisation: l’Église a reconnu officiellement et publiquement que Bruno Lantéri a vécu les vertus chrétiennes de façon exemplaire et héroïque. Quand l’Église catholique déclare quelqu’un « Vénérable », elle proclame l’héroïcité de ses vertus.

Voici un texte admirable de notre fondateur (le fondateur des Oblats de la Vierge Marie, dont je suis), le Père Bruno Lantéri:

« Faisons-nous une grande idée de la bonté de Dieu. Ne la mesurons pas d’après notre petitesse, en nous imaginant qu’Il se lasse de notre instabilité, de notre pauvreté, de nos oublis, et qu’Il désire se venger de nos péchés, nous enlever son aide, nous refuser des grâces. Penser ainsi ferait en sorte que nous n’oserions plus aller lui demander pardon quand nous manquons à nos résolutions. Il n’est pas ainsi, notre bon Dieu. Dieu n’a pas besoin de nous, si ce n’est pour exercer sa miséricorde. Attribuons à Dieu ce qui lui appartient, c’est-à-dire, d’être bon, miséricordieux, plein de compassion; d’être un père aimant qui nous relève, qui ne se fatigue jamais de nous pardonner, et qui au contraire, se sent honoré et heureux quand nous allons lui demander pardon. »
(Bruno Lantéri, Carteggio, volume 2, p. 126 ; la traduction française est la mienne)

Dans une lettre écrite par le Père Lantéri, et qui est parvenue jusqu’à nous, il reprend cette idée et nous dit que le fait de penser que Dieu se lasse de nos fautes, et qu’à cause d’elles, Il nous refuse son aide ou les grâces dont nous avons besoin, « est une abomination due à notre ignorance et constitue un grand tort que nous faisons à Dieu, en le mesurant d’après notre petitesse ». (Bruno Lantéri, Carteggio, volume 2, p. 133 ; la traduction française est la mienne).

J’ai déjà partagé avec vous la grâce insigne qu’a reçue un jour madame Georgette Blaquière (cette dame française décédée il y a trois ans et que j’admire tant) et qui concerne précisément le thème que j’aborde aujourd’hui. Madame Blaquière a compris dans ses tripes et dans tout son être, que « les dons de Dieu sont sans repentance », lors d’une expérience très forte qu’elle a faite un jour, alors qu’elle croyait que Dieu lui avait retiré une grâce. Si vous n’avez jamais lu ce témoignage, je vous conseille fortement d’en prendre connaissance, en cliquant sur le lien suivant: 
dieumajoie.blogspot.com/.../deces-de-madame-georgette-blaquiere.html


mercredi 23 décembre 2015

Danser devant la Vierge Marie

Danser devant la Vierge Marie
 
Photo: Des membres du groupe de danse Matachine Guadalupanos de Cristo Rey, dansent à l'extérieur de l'église catholique Notre-Dame de Guadalupe à Austin, Texas, le 12 décembre 2011, le jour de la fête de Notre-Dame de Guadalupe. 
  

La Bible nous dit que David a dansé légèrement vêtu devant l’arche d’Alliance (2 Samuel 6, 14-16). La seule personne en s’en être scandalisée semble avoir été Mikal, la fille du roi Saül.  

Si on peut danser devant l’Arche d’Alliance vétérotestamentaire, combien plus devrions-nous danser devant l’Arche d’Allliance par excellence: Marie de Nazareth, Mère de Dieu.

Voici quelques personnes qui ont compris cela: 

Les Voix Basques - Salve Rociera (Dios te salve Maria ...

https://www.youtube.com/watch?v=mooritaRB-U

 « Salve rociera »
Paroles en espagnol
1
Dios te salve María
del rocío Señora.
Luna, Sol, Norte y Guía
y pastora celestial.

2
Dios te salve María
todo el pueblo te adora
y repite a porfía :
Como tu no hay otra igual.

Refrain
Olé,
olé,
olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé.
Al rocío yo quiero volver
a cantarle a la Virgen con fe
con un ...
(BIS)

3
Dios te salve María
manantial de dulzura.
A tus pies noche y día
te venimos a rezar.

4
Dios te salve María
un rosal de hermosura.
Eres tu Madre mía
de pureza virginal.

Refrain
Olé,
olé,
olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé.
Al rocío yo quiero volver
a cantarle a la Virgen con fe
con un ...
(BIS o TER)
Traduction française
1
Je te salue Marie,
Dame du Rocio
Lune, Soleil, Nord
et Bergère céleste.

2
Je te salue Marie,
Le peuple te vénère
Et répète à l'envi
Que nul ne t'égale

CHORUS
Olé,
olé,
olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé,
Je veux revenir à Rocío,
Prier la Vierge avec ferveur
avec ...
(BIS)

3
Je te salue Marie,
Source de douceur,
A tes pieds nuit et jour
Nous venons te prier.

4
Je te salue Marie,
Rosier de beauté,
Ô toi, ma mère,
A la pureté virginale.

CHORUS
Olé,
olé,
olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé, olé,
olé, olé, olé,
Je veux revenir à Rocío,
Prier la Vierge avec ferveur
avec ...
(BIS ou TER)


Tiré de Wikipédia

Je dédie ce blogue à une de mes paroissiennes nommée Réjane. 

Le Père Lantéri et la Vierge Marie

Le Père Lantéri et la Vierge Marie

Vitrail dans la chapelle des Oblats de la Vierge Marie à Montréal

À deux jours en Noël, alors que les yeux de notre âme et les pensées de notre cœur sont tournés vers la Vierge Mère qui est sur le point d’enfanter le Sauveur de l’humanité, il est bon de nous rappeler que le Père Bruno Lantéri, le fondateur de la Congrégation religieuse à laquelle j’appartiens, avait une tendre et profonde dévotion à la Vierge Marie. À quelques jours de la solennité mariale par excellence, la solennité de Marie Mère de Dieu, qui est célébrée à chaque année le premier janvier, voici en images, les moments forts de la vie de notre fondateur, qui ont enraciné en lui sa piété envers la Mère de Dieu et notre Mère. Le premier janvier qui vient, les Oblats de la Vierge Marie seront en fête. Non seulement nous célébrerons Marie Mère de Dieu, mais nous commencerons aussi une année jubilaire, car en 2016, cela fera 200 ans que notre Congrégation a été fondée (1816 - ). 

À quatre ans, alors que Bruno Lantéri vient de perdre sa maman, son Père Pietro l’emmène à l’église , aux pieds de l’autel, et lui montrant une image de la Vierge Marie, il lui dit: « Voici désormais ta mère. 

Le 15 août 1781, en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, Bruno, àgé de 22 ans, se consacre de manière irrévocable à  la Vierge Marie.

Le Père Lantéri a clairement dit que la Vierge Marie était la véritable fondatrice des Oblats de la Vierge Marie et vers la fin de son pèlerinage terrestre, il avoua n'avoir reçu durant sa vie, que des caresses d'une si bonne Mère. 

D'après un témoin oculaire de l'époque, il semble assez évident que notre cher fondateur ait bénéficié d'une apparition de la Vierge Marie avant de mourir. Il dit un jour au frère qui prenait soin de lui: « Je vois une belle dame qui me met son enfant sur la poitrine, et je suis incapable de respirer. »

Voici le témoignage que nous a livré le Père Antonio Ferrero, omv, qui était le confesseur du Père Lantéri: 

" Il aimait profondément la Vierge Marie et s'entourait de ses images. Il a tenu une collection précieuse de livres qui parlent d'elle et il les lisait durant quelques heures à chaque semaine. Il célébrait les neuvaines en son honneur et parlait très souvent d'elle. Il disait qu'il n'était pas suffisant d'inspirer simplement dans les gens une dévotion envers elle, mais qu'il était nécessaire d'inspirer en eux une grande confiance en elle. Il parlait d'elle comme si elle était sa mère, comme si elle était celle qui l'avait nourri, comme étant son paradis. 

En Marie, Bruno a trouvé la tendresse d'une femme dont il a été privé trop tôt, quand il était enfant (Bruno avait quatre ans quand sa mère est décédée). En elle il a trouvé la chaleur, la gentillesse et l'espérance. Marie était sa Mère, sa Dame, son modèle, son éducatrice et la principale fondatrice des Oblats." 



dimanche 20 décembre 2015

À la manière de Marie

À la manière de Marie
 

Le Prions en Église (le livret que Novalis imprime à chaque mois pour nous aider à mieux participer aux eucharisties) du dernier dimanche de l’Avent que nous vivons aujourd’hui, donne les mots suivants comme thème de la journée: « À la manière de Marie ». Nous sommes donc invités à vivre les derniers jours de l’Avent, à la manière de Marie. J’aime beaucoup cette expression: À la manière de Marie. Quelle est cette manière?

a) En rendant service:

Quand l’ange Gabriel eut quitté Marie, le jour de l’Annonciation, nous croyons que la Vierge Marie était enceinte, enceinte du Messie, enceinte du Sauveur. Quelle est la première chose que Marie a faite? Elle est sortie de chez elle et elle est allée rendre service à sa cousine Élisabeth. L’ange Gabriel, pour aider Marie à croire en l’extraordinaire grâce que Dieu lui faisait de pouvoir devenir Mère de Dieu, lui donna un signe éclatant: sa cousine Élisabeth, âgée et stérile, attendait elle aussi un enfant, et elle en était à son sixième mois car « rien n’est impossible à Dieu ». En allant aider sa cousine Élisabeth, Marie a fait beaucoup plus que de rendre un service à caractère humain à sa parenté, Elle a été l’instrument dont Dieu s’est servi pour donner la foi chrétienne à sa cousine et à son mari; la foi chrétienne consiste à croire que Jésus est Seigneur. Dès qu'Élisabeth eut entendu les paroles de salutation de Marie, Jean le Baptiste a bondi de manière joyeuse et inusitée dans le sein de sa mère et celle-ci s'écria: " Qui suis-je, pour que la Mère de mon Seigneur vienne chez moi? " (Lc 1, 43)

Dans la prière que j’ai composée pour la revitalisation de la paroisse (1), j’ai fait une allusion au mystère de la Visitation (la visite de Marie à Élizabeth). Vers la fin de la prière, j’ai mis les mots suivants, adressés à la Vierge Marie: « Rends-nous sensible à la présence de Jésus en nous, et aide-nous à le porter aux autres ».

Notre paroisse a trouvé dernièrement un moyen pour évangéliser, pour porter aux gens la Bonne Nouvelle. Ce moyen, ce sont les « Cellules Paroissiales d’Évangélisation » (CPÉ). Voici un peu comment les CPÉ s’y prennent pour évangéliser. Dans un premier temps, les membres de la cellule forme leur OIKOS. Le mot « oikos » est un mot grec qui signifie « maison ». Chaque membre de la cellule identifie environ quatre personnes qu’il connaît et qu’il désire voir se rapprocher du Seigneur. Une fois que les personnes de son oikos sont choisies, le membre de la cellule prie à chaque jour (et même plus d’une fois par jour, si possible) pour les membres de son oikos, afin que le Seigneur les touche de sa grâce et les enflamme d’amour pour Lui et pour l’évangélisation. Plusieurs témoignages confirment que cette prière faite avec ferveur et foi, produit des miracles dans les cœurs.

La deuxième étape qui vient, après la prière, c’est le service. Petit à petit, le membre de la cellule commence à rendre de petits services aux personnes de son oikos. Ces services sont des marques d’amour et d’amitié qui ne peuvent que toucher le cœur de la personne faisant partie de l’oikos, et le disposer à recevoir encore davantage de bienfaits de la part du membre de la cellule. Au même moment, le chemin vers la découverte et l'amour de Jésus, s'ouvre peu à peu.  
Marie qui rend service à Élisabeth et à Zacharie, est vraiment un modèle pour toute personne qui fait partie des CPÉ.


b) En laissant éclater notre joie par la louange:

Le mystère de la Visitation n’a pas été épuisé dans l’évangile d’aujourd’hui. Le verset suivant le texte qu’on a entendu, dit ceci: « Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur. » (Lc 1, 46-55) Chez Élisabeth, Marie a laissé aller son cœur et a manifester sa joie par un chant de louange que les catholiques ne cessent de chanter à leur tour dans la liturgie (le Magnificat est chanté à chaque jour aux vêpres) et quand bon leur semble. Toute heure du jour est propice pour manifester notre joie de croire aux merveilles que le Seigneur accomplit pour son peuple, avec les mots mêmes de Marie.

Le MAGNIFICAT est une prière de louange. Quelques uns de nos paroissiens, qui ont commencé à vivre la spiritualité des CPÉ, ont découvert la beauté de la louange, la grandeur de la louange, la joie de la louange.

Les CPÉ sont une école extraordinaire de louange. À chaque réunion ou rencontre de CPÉ, les membres de la cellule commencent par louer le Seigneur durant quinze minutes par des chants et des prières. Cette façon de commencer la rencontre, nous centre sur l’essentiel. L’essentiel dans la vie, ce n’est pas nous et nos besoins. L’essentiel, c’est Dieu et ce qu’Il fait pour nous. Il faut apprendre à aimer Dieu pour ce qu'Il est; pour sa grandeur et sa bonté infinies. La louange nous permet de nous centrer sur l’essentiel. Plus tard, au cours de la réunion, il y aura un temps pour la prière d’intercession, pour demander à Dieu son aide et ses faveurs.

Aujourd’hui à la messe, je vais faire vivre aux paroissiens un moment de louange, en me servant du magnifique chant du Père André Dumont, omi, intitulé: « Louange et gloire à toi ». Ce chant est très entraînant et dynamique. Je ne cesse de le chanter depuis deux jours, dans la maison où j’habite.

LOUANGE ET GLOIRE A TOI 
Louange à toi (bis)
Louange et gloire à toi, Seigneur !

1 - Tu nous donnas tout l'univers (ter)
Car éternel est ton amour

2 - Tu nous donnas ton Bien-Aimé (ter)
Car éternel est ton amour

3 - Tu nous donnas ton Esprit-Saint (ter)
Car éternel est ton amour

4 - Tu nous donnas Vierge Marie (ter)

Car éternel est ton amour

5 - Tu nous donnas la paix du cœur (ter)

Car éternel est ton amour

6 - Tu nous donnas de pardonner (ter)

Car éternel est ton amour

7 - Tu nous donnas le goût du ciel (ter)

Car éternel est ton amour

8 - Tu nous donnas ce jour de joie (ter)

Car éternel est ton amour

9 - Tu nous donnas de te louer (ter)

Car éternel est ton amour 

Que Marie nous apprenne l’exultation de la louange !

J’aime beaucoup le Magnificat de Robert Lebel. Vous pouvez l’entendre dans la vidéo ci-dessous. Malheureusement, le son n’est pas de la meilleure qualité. Mais cela donne une bonne idée.

Magnificat (Louis&Angélique) - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=jFgXycyT_Vc
26 sept. 2014 - Ajouté par Le Choeur Sacré Angélique
Compositeur : Robert Lebel Organiste : Robert K. ... Magnificat(Louis&Angélique). Le Choeur Sacré Angélique. SubscribeSubscribed  ...
 (1) 

Dieu ma joie: Prière pour revitaliser la paroisse

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