dimanche 15 février 2015

" Si tu le veux, tu peux me purifier "

« Si tu le veux, tu peux me purifier »
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L’évangile de ce sixième dimanche du temps ordinaire, commence ainsi :

« Un lépreux vient trouver Jésus; il tombe à ses genoux et le supplie: « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit: « Je la veux, sois purifié ». À l’instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié. »

Je suis convaincu que les plus belles prières que l’on puisse adresser à Dieu, sont toutes contenues dans la Bible, dans la Parole de Dieu. Ce n’est pas pour rien que le prêtre catholique prie cinq fois par jour à l’aide des Psaumes. Aujourd’hui, un lépreux nous donne un extraordinaire exemple de prière.

Un lépreux vient trouver Jésus -  Voilà la première chose à faire pour prier. Il faut quitter notre petit moi, notre petit confort, nous déplacer, au moins intérieurement. Il faut aller à Jésus; il faut aller le trouver. Et où se trouve Jésus? Jésus se trouve partout, bien sûr. Il n’est pas loin de nous, puisqu’Il est en nous. Mais Jésus, avec sa puissance salvatrice, se trouve aussi à « certains endroits privilégiés »: dans les sacrements qu’Il a spécifiquement institués pour nous donner sa grâce en plénitude.

Ce lépreux n’avait pas le droit d’aller trouver Jésus. En voyant quelqu’un, le lépreux au temps de Jésus devait au contraire crier très fort : « Impur, impur », pour faire connaître même à distance sa présence. Personne ne pouvait approcher un lépreux, et encore moins le toucher. Et le lépreux ne devait approcher de personne. Comme elle est belle et grande cette confiance du lépreux envers Jésus! C’est toujours la foi, la confiance qui nous obtient les miracles, qui obtient les purifications.

Il tombe à ses genoux et le supplie -  Comme j’aime voir les personnes qui tombent à genoux aux pieds de Jésus! La pratique religieuse au Québec est très faible. Je célèbre souvent des funérailles. Les gens qui viennent aux funérailles sont pour la plupart des personnes qui ne mettent plus les pieds à l’église. Au moment de la consécration, quand j’élève devant leurs yeux Jésus hostie, avec son corps et son sang de Ressuscité, les gens restent debout et me regardent prier. On dirait qu’ils ne croient plus à ce mystère. Mais je suis certain qu’ils perçoivent que moi, j’y crois. Au moins, je puis témoigner de ma foi devant une multitude de gens, à l’occasion des funérailles. Mais quand, très rarement, je vois des gens qui s’agenouillent à la consécration, mon cœur bondit de joie. Il existe une phrase merveilleuse qui dit ceci : « L’homme n’est grand qu’à genou ». Cette façon de s’exprimer n’est pas tout à fait exacte. Mais il est tout à fait vrai que jamais l’homme n’est aussi grand que lorsqu’il est à genou. Jamais l’homme n’est aussi grand que lorsqu’il s’abaisse. Jamais Homme n’a été aussi grand que sur la Croix. Et la prière, comme le montre si bien le lépreux, est une « supplication ». Quand on supplie, on y met tout son cœur. Il est impossible de « supplier » du bout des lèvres.

Si tu le veux, tu peux me purifier -  Après les attitudes du lépreux, voici sa prière, le contenu de sa prière. Une prière merveilleuse. Même si le lépreux désire au plus haut point la guérison, il ne veut en aucun cas l’imposer à Jésus. Comment pouvons-nous oser parfois, donner des ordres à Dieu, comme si nous savions exactement en quoi consiste notre véritable bien, notre bien le meilleur? Le lépreux laisse Dieu être Dieu. Il a un grand sens de la divinité, de la sagesse divine. Mais il sait, il est certain que si Jésus le veut, Il peut le purifier. Voilà sa foi. Et le mot « purifier » est d’une extrême beauté; d’une extrême portée. Le lépreux ne demande pas à Jésus d’être guéri. Il ne demande pas d’abord d’être guéri de sa lèpre. C’est comme si sa lèpre passait en second lieu. La purification se vit toujours à l’intérieur. Même dans le domaine physique. À la messe, le prêtre utilise ce qu’on appelle un « purificatoire ». Le purificatoire sert à purifier l’intérieur du calice après que le prêtre ait bu le sang de Jésus. Au temps de Jésus, la lèpre était un signe que la personne était pécheresse. Si cette personne avait la lèpre, c’était parce qu’elle était pécheresse. C’était le signe manifeste que la personne était impure au-dedans d’elle-même. Or le lépreux demande à Jésus d’être purifié au-dedans de sa personne. Il reconnaît qu’il est pécheur et il sait et croit que Jésus est le médecin des consciences, des cœurs au sens de « conscience ».

Il existe une pollution bien pire que celle générée par le monoxyde de carbone. La pollution la pire, c’est celle générée par le péché. Et qui s’en préoccupe de nos jours? Si l’être humain travaillait sérieusement à éliminer et éradiquer cette pollution primordiale, la pollution par le monoxyde de carbone disparaîtrait elle aussi. Car c’est l’égoïsme d homme qui a besoin d’être guéri; c’est le désir incontrôlé de richesses matérielles, c’est le mépris du prochain et le désir de pouvoir qu’il faut chasser du cœur de l’homme. Or il existe un « Purificateur » pour cela. De fait, il n’existe qu’un Purificateur pour cela: Jésus de Nazareth, vrai Dieu et vrai Homme. Heureux qui connaît le divin médecin des âmes, et croit en Lui !

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus dit au lépreux: « Va te montrer au prêtre ». Cette phrase n’avait pas alors le sens qu’on peut lui donner aujourd’hui. Mais en 2015, Jésus nous demande d’aller au prêtre pour être vraiment purifié. Il existe deux sacrements spécifiquement institués par Jésus pour notre purification: le baptême et la réconciliation (autrefois appelé: le sacrement de pénitence). Qu’il est triste de constater que le sacrement de la réconciliation ne soit presque plus fréquenté et reçu dans notre Québec moderne! Et comme Dieu est bon, bienveillant et Miséricordieux de permettre que la pollution de nos âmes ne se fasse pas « sentir » autant que la pollution physique et la saleté matérielle! Si notre odorat pouvait sentir la pollution des âmes, non seulement nous porterions tous des masques avant de mettre les pieds hors de notre demeure, mais encore, nous n’oserions même pas sortir de notre maison, car nous sentirions alors physiquement à quel point l’être humain peut être mauvais et méchant. 

1 commentaire:

  1. Une phrase très spéciale pour moi et que je retiens et ai retenu, car p. Sylvain lors, d'une rencontre, m'avait déjà dit de la prier toujours encore et encore, sans relâche. Un bel évangile ... Seigneur, Si tu le veux, tu peux me purifier.

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