jeudi 13 février 2014

Euthanasie (fin)

Euthanasie (fin)

Un de mes amis est allé dans une résidence de personnes âgées ces jours-ci. Une dame âgée lui a dit ceci : « Le gouvernement n’a pas d’argent; ils vont donc nous éliminer ». Les personnes âgées ne sont pas dupes. Elle savent très bien que ce sont les finances publiques qui motivent en grande partie les propositions gouvernementales telles que le projet de loi 52, au Québec. Le nombre « 52 » représente le total de semaines qu’une personne vit normalement dans une année. Cette situation normale, est sur le point de disparaître au Québec. Lorsque la vie humaine commence à être dévalorisée, il y a inévitablement place pour la dérive. Un petit pas dans une direction, entraîne inévitablement de grands pas dans la même direction. Il faut bien mal connaître l’être humain, pour penser que des décisions aussi graves que celles que les gouvernements de différents pays prennent concernant l’euthanasie, n’entraîneront pas de graves conséquences. Et pourquoi ne pas appeler un chat un chat? Pourquoi vouloir absolument éliminer le mot « euthanasie » de notre vocabulaire, dans un tel débat. Tuer, c’est tuer. Enlever la vie volontairement à quelqu’un, que ce soit par compassion ou par méchanceté, c’est tuer. On a peur des mots, parce qu’on a peur de la vérité. On se gargarise de mots tels « interruption volontaire de la grossesse », au lieu d’avortement, « aide médicale à mourir » au lieu d’euthanasie. Tout cela pour étourdir l’intelligence humaine, pour l’introduire peu à peu dans les eaux vagues et troubles du relativisme et de la fausseté. N’est-ce pas que la formule « aide médicale à mourir » est contradictoire dans ses termes. On met dans une même expression deux réalités contradictoires : prendre soin de quelqu’un en le tuant. Autrement dit, je t’aime tellement, que je te tue. Jusqu'à maintenant, le suicide assisté est illégal au Québec. Mais si le projet de loi 52 est adopté, je m’attends à ce que peu de temps après, on légalise le suicide assisté. Pour moi, ce ne serait que logique. Si la supposée compassion, c’est-à-dire la compassion entendue en un certain sens, est le critère principal pour juger du fait que l'on puisse donner la mort à quelqu'un, la vie humaine comme telle, perd toute sa valeur intrinsèque.

Jamais je n’aurais cru que j’entendrais de mon vivant la phrase de la personne âgée, citée au début du présent texte. On n’arrête pas d’essayer de nous laver le cerveau avec des phrases telles que « mourir dans la dignité ». Pourquoi le fait de « vivre dans la dignité » ne serait pas la priorité ? Pensez-vous que les personnes âgées qui sont convaincues que l’État mettra fin prématurément à leurs jours, pour permettre un certain équilibre budgétaire, se sentent valorisées et ont l’impression qu’on respecte leur dignité? Quelle dignité avons-nous lorsque nous ne sommes même pas dignes de vivre notre vie humaine jusqu’au bout?

Personnellement, je suis croyant; je crois en Dieu. Cela, tout le monde qui lit mon blogue le sait. Je désire être respecté dans ma croyance. Et je prie Dieu de permettre que je puisse vivre jusqu’à mon dernier souffle naturel. Les quatre derniers textes mis sur mon blogue, ont été écrits pour défendre la vie et manifester mon opposition au projet de loi 52. Ce texte sera le dernier sur ce sujet. Je trouve ce thème personnellement tellement déprimant.  


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