vendredi 11 janvier 2013

La foi selon Charles de Foucauld

La foi selon Charles de Foucauld

Je ne sais pas si vous connaissez Charles de Foucauld. Cet homme extraordinaire a été béatifié par l’Église, le 13 novembre 2005. Charles naît en 1858 à Strasbourg, en France. Adolescent, il s’éloigne de la foi. À 23 ans, il fait un voyage au Maroc et au contact des musulmans, la question de Dieu refait surface et il adresse à Dieu cette prière : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse. » Notre Dieu Père sera toujours très sensible à ce genre de prière et de retour en France, Charles retrouve la foi en octobre 1886; il a 28 ans. Étant un homme entier qui ne connaît pas les demi-mesures, Charles une fois converti dira : « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui. »

Voici ce que l’on dit de lui, sur un site du Vatican :

« Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation: suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, "les plus délaissés, les plus abandonnés". Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, "le frère universel". Il voulait "crier l'Évangile par toute sa vie " dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. "Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: « Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître? ».
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres: après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette "vie de Nazareth" pouvait être vécue partout et par tous. Aujourd'hui, la "famille spirituelle de Charles de Foucauld" comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres. »

Ce qui m’impressionne le plus, dans la vie de cet homme, c’est que cet extraordinaire amoureux de Jésus, ce grand passionné de l’Évangile, qui désirait tant partager sa vocation avec d’autres et fonder une Congrégation religieuse, n’a jamais pu conserver un seul disciple de son vivant. Quel mystère !!! De tous les saints que je connaisse, c’est le saint dont la vie illustre le mieux à mes yeux la vérité de cette phrase de Jésus : « Si le grain de blé tombé en terre, ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. » (Jn 12, 24) De fait, après la mort de Charles de Foucauld, les Congrégations et instituts inspirés de sa vie et de sa spiritualité, se sont mis à naître et à foisonner. Au Québec, en 1980, une Congrégation religieuse, Les Petits Frères de la Croix, a vu le jour en 1980 et subsiste depuis lors. Une de mes paroissiennes est allée dernièrement vivre quelques jours dans leur monastère et m’a remis à son retour le « bulletin annuel » de cette communauté. Dans ce bulletin, j’ai pu trouver une de plus belles descriptions de la foi que j’aie lues durant ma vie. Il est certainement providentiel que ce texte me parvienne en pleine année de la foi. Les années de grâce que nos chers papes inaugurent et nous font vivre, ne sont pas là pour rien. Ce sont de réels temps de grâce dont il nous faut profiter au maximum. Voici le texte de Charles de Foucauld :

« La vertu que Notre Seigneur récompense, la vertu qu'il loue, c'est presque toujours la foi … Quelquefois, il loue l'amour, comme dans Marie Madeleine (Lc 7,47); quelquefois l'humilité, mais ces exemples sont rares ; c'est presque toujours la foi qui reçoit de lui récompense et louanges ... Pourquoi?... Sans doute parce que la foi est la vertu, sinon la plus haute (la charité passe avant), du moins la plus importante, car elle est le fondement de toutes les autres, y compris la charité, et aussi parce qu'elle est la plus rare...
Avoir vraiment la foi, la foi qui inspire toutes les actions, cette foi au surnaturel qui fait qu’on ne voit que Lui (Dieu) partout, qui dépouille le monde de son masque et montre Dieu en toutes choses ; qui fait disparaître toute impossibilité ; qui fait que ces mots d'inquiétude, de péril, de crainte, n'ont plus de sens ; qui fait marcher dans la vie avec un calme, une paix, une joie profonde, comme un enfant à la main de sa mère ; qui établit l'âme dans un détachement si absolu de toutes les choses sensibles dont elle voit clairement le néant et la puérilité ; qui donne une telle confiance dans la prière , la confiance de l'enfant demandant une chose juste à son père ; cette foi qui nous montre que, « hors faire ce qui est agréable à Dieu, tout est mensonge » ; cette foi qui fait voir tout sous un autre jour -- les hommes comme des images de Dieu -- mon Dieu, donnez-la moi ! Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma foi ! Mon Dieu faites que je croie et que j'aime, je vous le demande au nom de Notre Seigneur Jésus Christ.  Amen.   


Demandons au bienheureux Charles de Foucauld d’intercéder puissamment auprès de Dieu afin que notre foi grandisse durant cette année de la foi. Presque tous les saints ont dit qu’ils feraient plus de bien au ciel, qu’ils en ont fait sur la terre. Certains saints, comme le Frère André Bessette, dont je vous ai parlé dernièrement sur mon blogue, ont fait tellement de bien lors de leur passage sur cette terre, un bien si visible et évident, que nous sommes obligés de les croire sur parole. On ne voit pas clairement et de façon évidente que de fait ils font plus de bien depuis qu’ils sont au ciel. Pour Charles de Foucauld, c’est tout le contraire. De son vivant, il a mené la vie que Jésus a vécue à Nazareth, une vie cachée aux yeux des hommes, mais non aux yeux de Dieu. Mais depuis que Charles de Foucauld est mort, depuis qu’il est au ciel, son rayonnement spirituel crève les yeux. Nous n’avons pas besoin de croire que ce bienheureux est plus puissant depuis qu’il est au ciel, nous n’avons qu’à regarder pour voir et nous rendre à l’évidence.





1 commentaire:

  1. Wow! Amen!

    Cette foi, je sais qu'elle sommeille en moi. Parfois, je peux presque lui toucher. Et soudain, elle disparaît, se cache derrière un nuage de préoccupations . Comme j'aimerais être aussi régulier que ce saint!

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