dimanche 16 octobre 2011

Guéri par l'intercession Saint Joseph et du saint Frère André


Guéri par l'intercession de Saint Joseph 
et du saint frère André:

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Dans quelques instants,  le 17 octobre, je célébrerai mes 60 ans. Je remercie le Seigneur de m'avoir donné la vie. Le 17 octobre est aussi une date importante pour moi, pour une autre raison. Il y a un an le pape Benoît XVI canonisait le saint Frère André Bessette, le premier homme québécois à être canonisé. Or, le saint Frère André m'a obtenu une faveur insigne. Voici comment j'ai décrit cette faveur dans un texte que j'ai écrit il y a un an:


Montréal, le 18 octobre 2010.

Nous avons vécu hier (le 17 octobre 2010) un événement extraordinaire: la canonisation par le pape d’un homme de chez nous : Alfred Bessette, communément appelé le Frère André. Quelle joie pour notre peuple! Quelle joie pour nous tous; quelle joie en particulier pour moi! Hier j’étais particulièrement joyeux parce que non seulement c’était la canonisation du Frère André, mais aussi parce que c’était ma fête, mon anniversaire de naissance. Or je vois la canonisation du Frère André le jour de ma naissance comme un cadeau. Pourquoi? Parce que je suis un des miraculés du Frère André. Le Frère André et Saint-Joseph m’ont guéri miraculeusement, selon moi. J’irais même jusqu’à dire que le Frère André m’a sauvé la vie. Le 17 octobre sera désormais pour moi non seulement le rappel de ma naissance en cette vie, mais aussi le rappel de la canonisation de celui qui m’a en quelque sorte remis en vie il y a douze ans.

C’est avec un sentiment de profonde gratitude envers notre nouveau saint que j’écris ces quelques lignes et que je vous les partage. Ceux et celles qui me connaissent, savent que j’ai fait une dépression sévère en 1997-1998. J’ai commencé cette dépression sévère alors que j’étais en France, en banlieue de Paris, en octobre 1997. J’ai alors été rapatrié au Canada.

Pour comprendre ce que je vais dire, il faut savoir ce qu’est une dépression nerveuse. Une dépression nerveuse est d’abord et avant tout quelque chose de « physique », quelque chose de chimique. Il y a quelque chose dans notre cerveau qui commence à faire défaut; une substance chimique vient à manquer. C’est pourquoi la personne compétente pour nous guérir est le psychiatre et non pas le psychologue. Il s’agit surtout de rétablir le bon fonctionnement de la chimie du cerveau. Pour cela, les psychiatres se servent de ce qu’on appelle des « antidépresseurs ». Il faut que l’on trouve l’antidépresseur adapté au malade.

Donc, ma dépression commence en octobre. Comme j’avais des idées suicidaires, mon supérieur a sagement décidé de me placer dans un hôpital psychiatrique dans le but de me sauver la vie. Je suis entré à l’hôpital psychiatrique Douglas, sur le Boulevard LaSalle, à LaSalle, tout près de Verdun, le 8 décembre 1997, le jour où l’Église célèbre la solennité de l’Immaculée Conception. Je considère que la première à m’avoir sauvé la vie est la Très Sainte Vierge. Lorsque je suis entré dans cet hôpital psychiatrique, je croyais ne jamais en sortir. C’était le début de l’hiver. Je regardais les voitures circuler sur le boulevard LaSalle et je me disais : « Comme ces personnes sont chanceuses de pouvoir circuler comme ça, librement en ville ! Moi, je ne sortirai jamais d’ici. » Je pèse actuellement 195 livres; j’en pesais alors 130. Je suis resté à l’hôpital un mois. Ce fut l’enfer pour moi. Au sortir de l’hôpital, début janvier 1998, j’étais loin d’être guéri. On n’avait pas encore trouvé le bon antidépresseur, adapté à mes besoins. J’ai été aux États-Unis, à Alma Michigan dans le but d’être soigné. J’y suis resté trois mois. Là aussi on m’a fait essayer différents antidépresseurs. Voici comment ça fonctionne: durant une couple de mois, un antidépresseur fait souvent un bon effet; mais après deux mois on commence à se sentir aussi mal qu’auparavant. C’est donc signe qu’on n’a pas encore trouvé le bon antidépresseur. Quand on retombe malade, nous appelons cela « une rechute ».

Nous étions parvenus au mois de juin et je n’étais toujours pas sur la voie de la guérison. Je me suis alors dit : « Est-ce que je sortirai un jour de cette dépression? » J’ai alors eu l’idée, ou plutôt l’inspiration, d’aller rencontrer le prêtre qui était responsable, en quelque sorte, de ma vocation. Il s’agit du Père Engelbert Lacasse, jésuite. Lorsque j’avais une vingtaine d’années et que je m’interrogeais sérieusement sur ma vocation, j’allais régulièrement voir le Père Lacasse. Jamais il ne m’a dit qu’il me verrait prêtre. Mais il m’a toujours encouragé en me disant qu’il prierait pour moi et qu’il était certain que Dieu m’indiquerait la voie à suivre. J’avais perdu de vue le Père Lacasse depuis plusieurs années mais je savais qu’il résidait à Montréal. J’ai donc pris rendez-vous avec lui. Il demeurait alors au Centre Vimont, juste à côté du Collège Bréboeuf, sur la Chemin Côte Ste-Catherine, tout près de l’Oratoire Saint-Joseph. Je suis entré dans le bureau du Père Lacasse. Ce dernier a sûrement rapidement perçu que je n’étais pas tout à fait moi-même, que je n’étais pas dans mon état normal. Il m’a alors conseillé de faire une neuvaine à Saint-Joseph et au Frère André. Lorsqu’il m’a dit cela, ses paroles m’on passé dix pieds au-dessus de la tête. Je n’avais pas du tout l’intention de suivre son conseil. La raison en est que j’ai toujours détesté faire des neuvaines : ces prières toutes faites que l’on doit réciter pendant neuf jours.

Une fois arrivé chez moi ce jour-là, un passage de la Bible m’est venu à l’esprit : la guérison du général Syrien Naaman. On peut retrouver cet exemple dans la Bible, au deuxième Livre des Rois, au chapitre 5, versets 1à 17. Naaman, général Syrien était affligé de la lèpre. Dans son pays, il n’avait pas réussi à se faire guérir. Une jeune fille d’Israël, vivant en Syrie, vint le trouver pour lui dire qu’elle connaissait un prophète en Israël, qui pouvait le sauver de sa lèpre : le prophète Élisée. Naaman partit donc pour le pays d’Israël. Arrivé à la maison du prophète Élisée, ce dernier ne sort même pas de chez lui pour rencontrer le général. Il envoie ses serviteurs dire à Naaman d’aller se baigner sept fois dans le Jourdain et il sera guéri. Voyant cela, Naaman est furieux. Premièrement du manque de considération que semble lui témoigner le prophète en ne venant même pas le saluer, lui un général d’armée qui vient de loin pour rencontrer Élisée. Et deuxièmement il est irrité pour le conseil donné : il trouve que c’est de la foutaise et des niaiseries : aller se baigner sept fois dans le Jourdain pour être guéri. Il se dit à lui-même : « Nous avons des fleuves beaucoup plus beaux que le Jourdain dans mon pays et dont l’eau est beaucoup plus pure; pourquoi je ne me baignerais pas là-bas pour être guéri ? » Et, très fâché, Naaman est sur le point de quitter les lieux. Mais ses serviteurs lui font cette remarque judicieuse : « Si ce prophète vous avait demandé quelque chose de difficile, vous l’auriez faite, n’est-ce pas. Eh bien vous devriez encore plus faire ce qu’il vous demande puisque c’est facile. » Naaman se laisse convaincre et s’exécute : il va se baigner sept fois dans le Jourdain et il est complètement guéri de sa lèpre.

C’est ce passage de la Bible qui m’a convaincu, moi aussi, de faire ce que m’avait demandé le Père Lacasse. Je me suis dit : s’il m’avait demandé quelque chose de difficile, je l’aurais probablement fait. Alors, pourquoi ne ferais-je pas une neuvaine, ce qui n’est vraiment pas dur à faire? Puisqu’une des choses que souvent je n’aime pas dans les neuvaines, c’est la prière qu’il faut réciter durant neuf jours, j’ai décidé de composer mes propres prières de la neuvaine. Je me suis assis et j’ai composé une prière à Saint Joseph et une prière au Frère André. Et je me suis exécuté. Pour ce faire, je me mettais à genoux, au pied de mon lit. Or, après seulement trois jours, je me sentais déjà mieux et, ce qui est encore plus important pour moi, j’avais la conviction intime que je ferais plus jamais de « rechute ». Et tel a été le cas : à partir de ce moment j’ai progressé vers la santé et je n’ai plus du tout été malade. Il est vrai qu’à cette époque, si je me souviens bien, on m’a prescrit un autre antidépresseur, mais la conviction intime que je ne ferais plus de rechute, qui l’avait mise en moi? Je crois vraiment que cela venait de Dieu, par l’intermédiaire de Saint Joseph et du Frère André.

L’histoire de Naaman le Syrien est très intéressante lorsqu’on l’applique au Frère André. Ce n’est pas l’eau du Jourdain qui a guéri Naaman; c’est la foi de ce dernier et son humilité. Il a marché sur son orgueil; il a posé un geste qu’il trouvait stupide de prime abord, uniquement pour faire confiance en la parole du prophète. De même, ce n’est pas l’huile de Saint Joseph ou la médaille de Saint Joseph qui a guéri les personnes qui ont eu recours à l’intercession du Frère André. C’est la confiance et l’humilité des gens qui ont obtenu les miracles. Le mot confiance ici est synonyme de foi. Le mot foi a deux sens, en un sens. La foi réfère à la fois à l’adhésion de l’intelligence face aux vérités de foi et à l’adhésion de la volonté face à la Parole de Dieu, ou de son représentant. Il y donc du rationnel dans la foi et de l’affectif. Lorsqu’il est question de miracle, c’est surtout le côté affectif de la foi qui joue un rôle; d’autant plus que ce qui nous est demandé peut souvent sembler irrationnel.

J’ai entendu un témoignage en fin de semaine, concernant un miracle opéré grâce au Frère André, qui est très étonnant et qui manifeste clairement ce que je viens de dire : un homme avait une maladie grave. Sa mère l’a amené souvent au Frère André pour obtenir sa guérison. Plusieurs fois, le Frère André leur a recommandé de frotter le malade avec la médaille de Saint Joseph ou encore avec de l’huile de Saint Joseph. Et cela n’a pas fonctionné. À la fin, le frère André a dit à cette famille de frotter le malade avec de l’eau de vaisselle. Ils l’ont fait et le malade a été guéri (1). N’est-ce pas que cela est intéressant? Le Frère André n’était même pas attaché à ses propres méthodes. Il est clair par là que ce n’était pas l’huile qui guérissait d’après le Frère André, ni même la médaille, mais la foi et l’humilité du croyant.

Mon confrère Georges Pelletier m’a dit que ces jours-ci, il a entendu dans les médias quelqu’un faire un parallèle entre Lourdes et l’Oratoire St-Joseph. L’Oratoire Saint Joseph serait le pendant outre-Atlantique de Lourdes en France. Dans les deux cas, il s’agit de deux personnes ignorantes et  illettrées, qui ont été choisies par Dieu pour un rayonnement extraordinaire. À Lourdes, Marie a demandé à Bernadette de boire à une source qui n’était pas encore visible. Les gens ont alors vu Bernadette avaler de la terre avant que l’eau de la source ne surgisse. N’est-ce pas là aussi un exemple de ce que doit être l’humilité et la foi du croyant?

Pauper, servus et humilis :

Une des meilleures façons de décrire le Frère André est celle employée par les membres de sa communauté qui ont travaillé à l’emplacement de sa tombe. Je suis allé prier sur sa tombe aujourd’hui même, en ce 18 octobre. Au dessus de sa tombe, nous lisons ces trois mots: pauper, servus et humilis. Ces trois mots, on les retrouve tels quels dans une hymne eucharistique composée par saint Thomas d’Aquin, intitulée: Sacris Solemnis. Dans l'avant dernière strophe de cette hymne, il est écrit ceci: « O res mirabilis ! Manducat Dominum Pauper, servus et humilis. » que l’on peut traduire par : « Ô chose admirable ! Il mange son Seigneur, le pauvre, le serviteur, l’humble. » À l’Oratoire, ils ont décidé de traduire « servus » par « obéissant »; ce qui n’est pas mauvais. Quand on y pense bien, ces trois mots : « pauper, servus et humilis », sont pratiquement des synonymes et ils sont tellement bien adaptés au Frère André. Dans la Bible, il y a certaines catégories de personnes qui sont considérées comme traditionnellement pauvres; c’est le cas de la veuve et de l’orphelin. L’orphelin, dans la Bible est considéré comme un pauvre. Or à douze ans, Alfred Bessette est orphelin de père et de mère. Il perd tragiquement son père dans un fâcheux accident à l’âge de neuf ans et sa mère trois ans plus tard.

Je remercie du fond du cœur saint André Bessette de m’avoir guéri en 1998 et je le prie de manifester toute sa sollicitude à votre égard.

Fraternellement,   

Guy Simard, omv

(1) La personne qui a bénéficié de ce miracle, est M. Jacques Berthiaume, qui entrera à son tour chez les Frères de Sainte-Croix. Pour lire sur cet étonnant miracle, veuillez cliquer sur les mots suivants: Guéri à cinq ans: le frère André a changé sa vie - Canoe.


Post scriptum:

21 mars 2015:

Chers lecteurs et lectrices,

Vous venez de prendre connaissance de l’épreuve la plus douloureuse que j’aie vécue en soixante-trois ans d'existence. Lorsque j’étais en dépression, j’ai vraiment vécu l’enfer. De fait, je croyais être damné. Ce fut terrible et très pénible à vivre. Le texte ci-dessus ne peut pas rendre adéquatement ce que j’ai vécu; il ne peut qu’en donner une petite idée.

Mais avec le recul, et le passage des années, je puis sans aucune crainte de faire erreur, affirmer haut et fort que la dépression majeure que j'ai vécue en 1997–1998, fut pour moi un moment de grâce, dans ma vie. Grâce à cette épreuve, je puis désormais comprendre la vérité de cette phrase dite par plusieurs saints: "Tout est grâce! " Dieu ne permet le mal, que parce qu’Il sait Lui, le bien qui en résultera. Et Il ne permet le mal qu’en vue de ce bien.

Je crois sincèrement être devenu beaucoup plus humble grâce à ma dépression. Et surtout, beaucoup de mes peurs ont disparu, suite à cette épreuve. Avant ma dépression, j’avais une peur bleue des responsabilités. Jamais je n’aurais accepté d’être curé, si je n’avais pas fait de dépression. Mais une fois que nous sommes descendus dans les bas-fonds de l’expérience humaine, diminués à nos propres yeux et aux yeux des autres (diminués pour ne pas dire « anéantis »), il ne nous reste plus qu’à remonter, à revivre, à ressusciter. Je comprends désormais de l’intérieur, la vérité de l’hymne que saint Paul a mis dans sa Lettre aux Philippiens :

« Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus: Le Christ Jésus,ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté: il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame: « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. » (Ph 2, 5-11)

Et voici ce même témoignage sous forme de vidéo:  


24 avr. 2015 - Téléversé par Guy Simard, omv
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4 commentaires:

  1. Ça fait peur des fois, de demander à Dieu une foi qui agit au-delà des force humaines! Qui n'a pas entendu l'histoire de la personne qui demandait à Dieu de lui donner une foi inébranlable et qui a reçu une panacée d'épreuves les plus dures les unes que les autres?

    D'un côté, avoir confiance en Dieu, en sa bienveillance et en son Amour réconfortant. De l'autre, connaître sa toute-puissance et la redouter.

    Les voies du Seigneur sont impénétrables. Pour ma part je lui demande de me Le faire connaître un peu plus, chaque jour.

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  2. Merci père Guy. Ce texte je le ferai lire à toutes les personnes qui auront perdu l'espoir en la vie, en lui-même ou elle-même, et en Dieu.

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  3. Merci père Guy. Ce texte je le ferai lire à toutes les personnes qui auront perdu l'espoir en la vie, en lui-même ou elle-même, et en Dieu.

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  4. l'humilité est l'amour pour notre créateur exprimée par une entière confiance dans son amour infini pour nous .

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